Publié il y a 22 h - Mise à jour le 18.03.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 363 fois

ÉDITORIAL Violence dans le foot : il est temps d'agir

Photo Norman Jardin

Philippe Diallo, président de la Fédération française de football, promettait d'appliquer avec fermeté les mesures disciplinaires qui s'imposaient. Est-ce suffisant ?

Édifiant. La violence dans le sport. Dans le football en particulier. Tant du côté des professionnels que des amateurs. Il suffit de voir encore ce week-end le spectacle navrant des supporters de Montpellier qui ont causé l'annulation de la rencontre face à l'AS Saint-Étienne. Quelques semaines auparavant, dirigeant de club ou encore entraineur s'en sont pris aux arbitres. Les insultes dans les tribunes sont aussi légion. Et que dire de la bagarre générale après une rencontre de Départementale 4, dimanche dernier à Saint-Quentin-le-Poterie ? Le président-joueur du club de Fournès a même dû être hospitalisé. Tout cela va bien trop loin pour un sport populaire. Qui génère certes de la passion, mais aussi des comportements de folie. En 2025, il est évident qu'un grand plan d'action doit être déployé pour y mettre un terme. D'autant que, malheureusement, le Gard n'est pas le seul département touché. Il suffit de lire la presse régionale partout en France pour constater les mêmes phénomènes. En Loire-Atlantique, la commission de discipline du District a traité ces derniers jours plusieurs dossiers pour des faits d'insultes à des arbitres ou à des joueurs adverses. Un environnement autour des matches détestables, dira le président du district. Quelle image pour les jeunes gamins ? Alors que notre société est suffisamment violente, que les week-ends réservés pour les compétitions sont une parenthèse salutaire pour les familles, la violence n'a pas sa place. Reste à savoir qu'elles sont réellement les solutions durables et efficaces ? Faut-il aller jusqu'à l'exclusion des équipes durant la saison ? Si la mise à l'écart des joueurs est insuffisante pour régler les difficultés ? La grève des arbitres comme évoqué ces derniers temps ? En début d'année, la Fédération française de football (FFF) avait lancé une campagne de sensibilisation et de mobilisation contre toutes les formes de violences et de discriminations. Avec de nouveaux outils d’information, d’accompagnement et de signalement à destination des clubs, districts ou encore des ligues et centres de formation. Philippe Diallo, président de la FFF, promettait d'appliquer avec fermeté les mesures disciplinaires qui s'imposaient. Est-ce suffisant ? Avec ses 2,4 millions de licenciés, ses 400 000 bénévoles, ses 12 000 clubs amateurs sur l'ensemble du territoire, plus que des mots et bonnes intentions, il faut désormais des actes forts.

Abdel Samari

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