Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.08.2021 - corentin-corger - 4 min  - vu 1126 fois

BOUILLARGUES Les handballeuses du BHNM visent le Top 5 !

Le président Sylvain Maestrini et la coach Delphine Cendré entourés des cinq recrues (Photo Corentin Corger)

De bas en haut et de gauche à droite : Enola Grolier, Léa Lacroix, Camille Denojean et Marion Lahcenne débarquent à Bouillargues (Photo Corentin Corger)

Ce samedi face à Clermont, l’équipe féminine de handball de Bouillargues entame sa cinquième saison consécutive en D2. Après deux premières saisons houleuses, le BHNM a ensuite participé à deux reprises aux playoffs. En attendant d’obtenir le statut VAP (Voie d’accès au professionnalisme), essentiel pour monter en D1, les Bouillarguaises visent le Top 5 dans un championnat de D2 doté d’un nouveau format. Présentation de cette nouvelle saison.

C’est entouré des cinq recrues que Sylvain Maestrini, président du Bouillargues Handball Nîmes Métropole, a présenté les ambitions de cette nouvelle saison. "Je n’imagine pas l’équipe finir ailleurs que dans le Top 5, on a largement l’effectif pour y être", assure-t-il déterminé. La coach, Delphine Cendré, ose même parler d'un podium. Après s’être maintenu en D2 lors du dernier match les deux premières saisons, Bouillargues joue désormais le haut du tableau. Les deux derniers exercices sont encourageants avec deux participations aux playoffs.

Pour répondre à ces ambitions, le club a ainsi recruté cinq joueuses. En premier lieu deux transfuges du club de Mérignac (D1) : Enola Grolier et Marion Lahcenne, venues dans le Gard pour retrouver du temps de jeu. "Je suis revancharde car j’ai été complètement écartée du groupe la saison dernière. Je ne m’intéressais pas trop à Bouillargues mais je suis agréablement surprise de voir un club de D2 aussi professionnel et je suis vraiment contente de mon choix", commente la seconde. Léa Lacroix (23 ans) évoluait déjà en D2 et arrive de Clermont "pour un club familial qui m’a toujours parlé." La Gardoise Camille Denojean a quitté Montpellier (N1) pour intégrer la formation Staps à l’université de Nîmes et a donc choisi de signer au BHNM.

Un début de saison sans Mouna Chebbah

Et puis, deux ans après son départ, il y a le grand retour d’Axelle Bertrand qui était partie vivre en Nouvelle-Zélande. Cinq arrivées pour quatre départs : Estrella Piq (Le Pouzin en N1), Andréa de la Torre (Toulouse en N1) ainsi que Maëlys Vandervoorde et Eva Heintzmann qui ont mis un terme à leur carrière. La coach Delphine Cendré peut toujours compter sur Olivier Martinez, adjoint et préparateur physique et désormais sur Billy Chabaud, joueur de l’USAM en N1, qui aura la charge de l’équipe réserve (N2). Prêtée trois mois la saison dernière au club de Chambray-lès-Tours qui s’est qualifiée pour une Coupe d’Europe, Chloé Roelandt est de retour à Bouillargues. Coup dur sur ce début de saison, Mouna Chebbah (39 ans) s’est blessée au poignet et sera absente six semaines.

C’est néanmoins un effectif de 15 joueuses, dont sept professionnelles, qui a repris l’entraînement le 22 juillet après un mois de vacances. "La coupure a été relativement courte pour une saison qui s’annonce très longue avec une poule unique de 14 équipes pour 26 matchs", précise Sylvain Maestrini. Les hostilités débutent dès ce samedi à 20h15 avec la réception de Clermont. Un nouveau format qui entraîne des déplacements beaucoup plus long. Après la deuxième journée, les Gardoises entreront en lice en Coupe de France à Vaulx-en-Velin, également pensionnaire de D2. "Je le dis tranquillement ce n’est pas un objectif ni une priorité mais un outil pour travailler. C’est une répétition de matches qui ne sert pas à grand-chose", détaille le président bouillarguais. En cas de succès, le BHNM affronterait une équipe de l’échelon supérieur.

La coach Delphine Cendré et son adjoint Olivier Martinez (Photo Corentin Corger)

Pour gérer au mieux toutes ces échéances, Bouillargues a disputé six matchs de préparation conclus par trois victoires face au Pouzin et au Bouc-Bel-Air, une défaite face à Plan-de-Cuques et un match nul prometteur contre Besançon (D1). Hier soir, lors du dernier match amical face à Montpellier (N1), la rencontre a été arrêtée avec la blessure de Leslie Renault. "Sur un contact, elle est retombée sur le dos. Elle avait beaucoup de mal à bouger ses bras et ses jambes, on a donc appelé les pompiers. Le temps qu’ils arrivent, l’ambiance était cassée, on a donc arrêté le match", raconte le président Sylvain Maestrini. "Elle a passé un scanner qui n’a pas révélé de fracture ni de gros pépins. Il y a plus de peur que de mal", complète-t-il concernant une joueuse qui devrait rater le match de samedi. Des nouvelles rassurantes au terme d’une partie où les locaux menaient largement 26-14 en début de deuxième période.

 Le monde professionnel en ligne de mire

Une ambition assumée de terminer dans le Top 5 et d’aller titiller les trois équipes titulaires du statut VAP (Voie d’accès au professionnalisme) favorites à la montée : Le Havre, Saint-Amand et Stella Saint-Maur. Être labellisé VAP est indispensable pour accéder à la D1, il faut répondre à un cahier des charges bien précis. "On remplit quasiment tous les critères que ce soit sur le plan administratif, médical, notre entraîneur est diplômé. On a assez de joueuses professionnelles, il ne manque que le critère financier avec un ticket d’entrée à 550 000 pour la D2 et 750 000 € pour la D1". Bouillargues s’en rapproche avec un budget prévisionnel pour cette saison de 500 000 €. Petit à petit, le club travaille pour atteindre le monde professionnel et retrouver la D1 qu’il a quitté à l’issue de la saison 2003/2004.

Un grand pas a été fait avec l’Agora gymnase, une toute nouvelle salle dotée de 500 places. Désormais, c’est un centre d’hébergement avec salle de musculation et lieu de vie pour les joueuses qui est attendu sur le terrain d’en face. Une infrastructure déterminante pour obtenir le statut VAP. "Les banques sont encore frileuses sur ce projet", confie le président. Un investissement d’un million d’euros financé à hauteur de 400 000 € par la Région Occitanie. Le permis de construire vient d’être à nouveau déposé et la direction espère voir rapidement les travaux débuter. Avec ses 250 licenciés, Bouillargues est en bonne voie pour redevenir une place forte du handball féminin français.

Corentin Corger

Corentin Corger

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