COUPE DE FRANCE Le bras de fer cévenol tourne à l'avantage de l'OAC
Dans un stade Laurent-Blanc archi-comble, l'OAC a déjoué de peu le piège roussonnais en l'emportant (1-2) après avoir été réduit à 10 à la demi-heure de jeu. Les Alésiens compostent ainsi leur ticket pour le 6e tour de la Coupe de France.
Le récit du match. Comme on pouvait s'y attendre, l’OAC s’installe d’entrée dans le camp roussonnais. D’un geste du coude trop engagé, Djabou écope logiquement du premier carton jaune de la partie (4e). Sur un centre de Kich depuis le côté droit, Diaby monte plus haut que tout le monde mais ne parvient pas à rabattre sa tête qui est bien trop molle pour inquiéter Seck (11e). Comme son capitaine avant lui, Jdaini est averti par l’arbitre après avoir expédié à terre un joueur local, coupant au passage une contre-attaque (15e).
Pour sa première titularisation avec ses nouveaux partenaires, Chevreuil est entreprenant dans l’entrejeu et ressent le besoin de toucher au maximum le ballon. En toute logique, son équipe a la possession pendant que Rousson et sa défense à 5 fait le dos rond. Les espaces se font rares et le très offensif Nadifi prend sa chance de loin. La frappe est déviée par un défenseur obligeant son portier à réaliser une parade (22e). Le plan roussonnais élaboré par coach Ritas se déroule pour l’instant sans accroc. Son équipe rivalise avec le voisin alésien malgré l’écart de trois divisions, tandis que les bourrasques de vent se font de plus en plus violentes. Mais l’OAC se fait de plus en plus pressant et Ben Nasr adresse une passe en profondeur à Diaby. Naamar, son vis-à-vis, le reprend de justesse d’un tacle que l’arbitre juge régulier alors que les Oaciens réclament le pénalty (29e).
Dans la foulée, la rencontre s’envenime quand ce même duo s’adresse des mots doux. Au terme de cette séquence de palabres, l’arbitre exclut Abdoulaye Diaby (30e), médusé. La tâche alésienne se complique mais les hommes d’Hakim Malek restent entreprenants et dominateurs. D’un geste plein de spontanéité, Kich tire de 25 mètres, mais sa tentative passe assez largement au dessus (37e). Contre le cours du jeu, l’AS Rousson réalise le premier exploit de l’après-midi en ouvrant le score. Fraîchement transféré d’Alès à Rousson, Dalverny file au but, crochète Laurent et frappe dans le but vide. Le stade Laurent-Blanc explose (1-0, 41e). Sensation à la pause puisque les locaux rentrent aux vestiaires avec un but d’avance.
Kich avait déjà pris sa chance de loin sans réussite lors du premier acte. Cette fois, la frappe flottante de l’ancien toulousain vient se loger sous la barre de Seck, battu (1-1, 49e). Alors que le match vient de tomber dans un faux rythme suite à l'égalisation, Chabassut lancé dans le couloir droit s’arrache pour éviter la sortie du ballon, lève la tête et adresse un magnifique centre vers le point de pénalty. À la réception, Sow s’envole dans les airs pour claquer un retourné acrobatique qui passe de peu à côté (60e). Un geste ayant le mérite de réveiller le stade Laurent-Blanc.
Tout juste entré en jeu en position d’avant-centre, Franco est remuant. Le meilleur joueur alésien du mois de septembre - de l'avis des supporters alésiens - obtient un corner qu’il tire lui-même. Au premier poteau, Balmy dévie le ballon vers Hereson, au deuxième, qui n’a plus qu’à le pousser au fond des filets d’un plat du pied sécurisant (1-2, 69e). En renard des surfaces, Franco subtilise le ballon dans les pieds de Zemiti à 20 mètres des buts roussonnais. L’Alésien enchaine avec une frappe puissante qui fuit largement le cadre après un faux rebond (75e).
Les jambes sont lourdes pour les 22 acteurs, autant pour les Roussonnais qui ont beaucoup couru après le ballon que pour les Alésiens réduits à 10 depuis la demi-heure de jeu. Alors la fin de match est naturellement pauvre en occasions, lesquelles se limitent à des coups de pied arrêtés qui viennent souvent du pied droit de Chabassut. Une tête roussonnaise au bout du temps additionnel fait passer un dernier frisson. Elle passe de peu à côté du poteau gauche des cages gardées par Louis Laurent. Bluffant sans un rôle de libéro, Aïssam Fadil, capitaine des locaux, a de quoi être fier de la prestation de ses partenaires. Mais en cumulant sérieux et patience, l'OAC se qualifie en faisant respecter la hiérarchie. L'exclusion de son buteur Abdoulaye Diaby lui gâche toutefois l'après-midi...