Comme chaque année en début de saison, l’USAM a organisé sa traditionnelle conférence de presse, en grande pompe, à l’Imperator. Le seul club gardois a évolué en première division dans un sport collectif majeur enchaîne une dixième saison d'affilée dans l’élite et affiche un budget aux alentours de 5 millions d’euros. Sous la houlette de son président David Tebib, l’USAM ne veut pas se cantonner à être un simple club de hand et mise donc beaucoup sur son image.

Le crocodile sur le maillot avait permis de se démarquer la saison passée par rapport aux autres tuniques. Il est de retour cette saison version pop. « On l’a rajeuni pour lui donner une seconde jeunesse », explique l’artiste nîmois Melvyn Barros qui a néanmoins conservé les différents monuments de la ville. Un maillot avec un vert plus foncé et l’apparition de liserés blancs sur les manches et le choix de mettre sur le torse un seul sponsor principal contre trois la saison passée. Il s’agit de Bastide Médical même si Océan et Hectare sont toujours partenaires du club.

Melvyn Barros et Nicole Bousquet en nouvelles recrues

Une deuxième collaboration avec l’USAM pour Melvyn Barros et désormais d’autres à venir puisque le Nîmois intègre le club en tant que directeur créatif. Une gamme de vêtements en lien avec l’équipementier Kappa est en cours de création pour proposer une série limitée. Si le président veut développer à fond la marque USAM, il souhaite aussi le faire pour la section féminine représentée par Nim’arguerittes. Ainsi, l’artiste Nicole Bousquet, connue pour avoir signé l’affiche des ferias 2023, a été choisie comme directrice créative. Après le doublé de la saison dernière, l’objectif pour les handballeuses, qui évoluent en N2, est d’obtenir deux montées en deux ans pour viser le statut professionnel.

David Tebib veut être présent sur tous les fronts mais aussi sur le volet social. Après la venue de Kylian Mbappé dans les arènes la saison dernière, il souhaite organiser avec la ville de Nîmes d’autres événements de ce type en faveur de la jeunesse. Concernant le Parnasse, 2 000 sièges ont déjà trouvé preneur cette saison. Plus de 800 abonnements grand public ont été vendus ainsi que 1 000 places VIP. « C’est un des records », salue David Tebib qui se réjouit d’avoir battu le record de vente de produits dérivés la saison dernière.

Toute cette dynamique est surtout lié aux résultats sportifs. Nîmes sort d’une saison avec une cinquième place en championnat, une performance réalisée trois fois sur les cinq dernières années. Mais avec seulement les quatre premières places qualificatives, ce qui devrait être à nouveau le cas cette saison, la Green team ne dispute pas la Coupe d’Europe pour la deuxième année consécutive. « On est impatient que ça commence, on veut retrouver la coupe d’Europe la saison prochaine », annonce clairement Julien Rebichon, capitaine depuis 2017.

Le top 5 : « ce n’est plus une ambition, c’est un devoir »

« On se doit à minima d’être dans le top 5, ce n’est plus une ambition c’est un devoir », complète avec assurance le président qui avoue « travailler sur les recrues de la saison prochaine avec des joueurs de premier plan. » Avec Toulouse, Aix et Chambéry, le premier adversaire au Parnasse le 10 septembre à 17 heures, Nîmes bataillera pour cette quatrième place afin de décrocher un ticket pour la scène continentale. La deuxième option est de remporter la Coupe de France qui débute demain soir par un 16e de finale à Massy.

Cependant, la saison ne débute pas dans les meilleures conditions puisque huit joueurs sont blessés et seulement deux d’entre eux pourraient être disponibles demain. « C’est la pire des prépas possibles », analyse David Tebib sans donner de réelles explications à cette cascade de blessés même si les absences ne sont pas de longue durée. Le stage dans le Lot-et-Garonne suivi des trois tournois en Suède, à Brest et à Périgueux avec seulement cinq jours de repos en un mois ont engendré de la fatigue surtout "mentale" assure Yann Balmossière.

« Il ne faut pas noircir le tableau, des joueurs vont rentrer », poursuit-il concernant le nombre de blessés alors que l'USAM a terminé ses matchs amicaux sans pivot et avec la moitié seulement de son effectif pro. Habitué à l’adversité, Nîmes a toujours su faire front même dans les moments compliqués et devra à nouveau le prouver lors des premiers matchs.