Objectif Gard : Vous avez pris la tête du Tennis club alésien en janvier dernier, en pleine saison. Quels étaient les grands enjeux de votre première année de mandat ?

Karine Velot : Nous avons pris la présidence du TCA fin janvier 2024, soit en milieu de saison. Les axes avaient déjà été définis par la gouvernance précédente. Nous avons dû faire face à une situation financière exsangue qui menaçait le club de disparition, n'ayons pas peur des mots. Nous avons donc pris en urgence les décisions indispensables à la survie financière du club. Il a fallu réaliser les économies nécessaires pour clôturer l’exercice 2024 et proposer un budget à l’équilibre dès la nouvelle saison, c’est-à-dire depuis le 1er septembre 2024. Ce ne fut pas de tout repos, mais en négociant avec nos deux salariés, nous avons pu trouver l’équilibre au niveau de la masse salariale, tout en reprenant entièrement la gestion administrative du club.

« (...) la trésorerie était en danger. Fort heureusement, nos différentes demandes de subventions ont trouvé écho et sauvé notre situation financière. »

Karine Velot, présidente du Tennis club alésien

La période que nous redoutions le plus était l’été : malgré le soutien du comité du Gard, la trésorerie était en danger. Fort heureusement, nos différentes demandes de subventions (Ville, Département, Région, FFT…) ont trouvé écho et sauvé notre situation financière. Nous avons ainsi redémarré dès le début de la saison 2025, le 1er septembre dernier, avec le formidable défi de repartir de zéro. Une très belle Journée des sports, organisée par l’OMS dès la rentrée, nous a permis de faire le plein au niveau des inscriptions à l’école de tennis. Nous avons également développé la communication via notre page Facebook et modernisé les modes de paiement, notamment en ligne, grâce à des liens pour les adhésions et les réservations.

« Nous souhaitions un tournoi d’envergure à la hauteur de la ville d’Alès. Je pense, en toute modestie, que la mission est accomplie. »

Karine Velot, présidente du Tennis club alésien

Vous venez d’organiser un tournoi important après une longue pause...

Le club a d'abord organisé un modeste tournoi en juin avec une centaine d’inscriptions. Modeste, car le bassin alésien propose durant cette période une multitude de tournois. C’est pourquoi nous avons voulu « reprendre » notre date historique, c’est-à-dire fin novembre début décembre, ce qui ne s’était pas vu depuis la période du Covid-19. Nous n’avons pas lésiné sur les moyens afin de fêter ce grand retour. Nous avons mis les jeunes tout d’abord à l’honneur le week-end du 16 et 17 novembre avec un TMC (tournoi multi-chances) qui a regroupé une quarantaine de compétiteurs venus parfois de très loin pour l’occasion. À partir du 18 novembre a débuté le tournoi open. Nous avons multiplié les différentes catégories (35 ans, 55 ans...) et proposé des doubles dames, messieurs et mixtes : 250 inscrits en tout. Un véritable défi d’organisation ! Durant trois semaines, ce sont plus de 350 matchs de tennis qui se sont joués sur notre magnifique structure. Nous souhaitions un tournoi d’envergure à la hauteur de la ville d’Alès. Je pense, en toute modestie, que la mission est accomplie.

« Le club compte à ce jour 250 licenciés réels. C’est mieux que l’an dernier (...). »

Karine Velot, présidente du Tennis club alésien

Combien de licenciés compte aujourd’hui le TCA ? Constatez-vous une progression ?

Le club compte à ce jour 250 licenciés réels. C’est mieux que l’an dernier où des licences hâtives avaient été validées. Environ 130 enfants, c’est notre seuil maximum actuellement pour un enseignement de qualité avec deux professeurs. 120 adultes : on observe l’arrivée de jeunes adultes débutants et désireux de s’initier au tennis. Nous avons dû ouvrir deux créneaux adultes supplémentaires pour ce public que nous sommes ravis d’accueillir. Nous avons pu compléter notre offre avec un créneau handisport fauteuil grâce aux qualifications de Christel Abt, la responsable de l’école de tennis.

Revenons à votre prise de fonction. Vous êtes à la tête du club depuis presque un an. Quels étaient vos objectifs en arrivant et où en êtes-vous aujourd’hui ?

Je souhaitais avant toute chose redorer l’image du TCA, qui a souffert par le passé de mauvaises pratiques. Rétablir une relation de confiance avec nos partenaires, à la fois commerciaux et municipaux. Je suis particulièrement satisfaite de la très bonne communication entre ces partenaires. Je suis reconnaissante de la rapidité d’action de la ville concernant l’entretien des terrains et des éclairages, bien sûr l’OMS pour leur soutien logistique et financier dans nos manifestations sportives. Je remercie également notre partenaire commercial (Romanet, NDLR) qui a su nous aider dans les moments difficiles et pour l’aspect « humain » de la direction. Je souhaitais redynamiser le club, faire du club-house un lieu convivial et chaleureux. La fréquentation du club-house durant le dernier tournoi et surtout les témoignages gratifiants des joueurs nous encouragent à poursuivre sur cette lancée.

Qu’est-ce qui a le plus changé pour le club au cours de cette première année sous votre présidence ?

J’ose espérer que tout a changé (rires). Quand j’ai repris la présidence, j’étais entourée d’un noyau de fidèles, mon équipe de tennis, avec qui je pouvais travailler sans problème. Ce rôle m’a permis de rencontrer et découvrir des personnes formidables, qui œuvrent totalement bénévolement au service du club et des adhérents. Je suis particulièrement fière de l’équipe qui m’entoure : des profils très différents, mais tous agissant de manière altruiste et désintéressée. En octobre, en collaboration avec le TC Saint-Christol-lez-Alès et le TC Saint-Hilaire-de-Brethmas, nous avons participé à l’opération Balle rose et récolté environ 1 200 € pour la recherche contre le cancer du sein. C’est une initiative dont je suis particulièrement fière, avec mes deux collègues présidentes. Elle a réuni tous les bénévoles des trois clubs. Cette union perdure aujourd’hui, sous une forme de mutualisation et de promotion des activités de nos clubs.

Quels moyens déployez-vous pour accompagner aussi bien les débutants que les compétiteurs confirmés dans leur progression ?​​​​​​​

Nous avons deux professeurs de tennis, Christel Abt et Gaël Pioche, qui assurent l’école de tennis tous les jours de la semaine, sauf le dimanche ! Ils proposent des cours adaptés à l’âge et au niveau des enfants : du baby tennis à l’école de compétition. Pour les plus jeunes, nous les accompagnons progressivement vers la compétition en leur proposant des plateaux Galaxie : des animations ludiques sous forme de petits matchs, avec des terrains et des balles adaptés. Pour les jeunes joueurs confirmés, nous inscrivons des équipes dans leur catégorie afin qu’elles participent aux championnats. Pour les adultes, des cours sont proposés tous les soirs, qu’ils soient débutants ou confirmés. Les adhérents qui le souhaitent peuvent également s’engager dans une équipe pour défendre les couleurs du club.

« Nous réfléchissons également à renouveler le système de verrouillage des terrains, afin de mieux répondre aux besoins des adhérents à jour de leur cotisation. »

Karine Velot, présidente du Tennis club alésien

Les infrastructures du club répondent-elles toujours aux attentes des adhérents ? Quels projets d’amélioration envisagez-vous pour 2025 ?​​​​​​​

Les terrains en terre battue synthétique nécessitent un entretien régulier. Gaël est chargé de cette mission primordiale pour répondre au mieux aux exigences des adhérents. Nous avons récemment changé quatre filets et acheté des tableaux de score : des investissements nécessaires, mais coûteux. Nous réfléchissons également à renouveler le système de verrouillage des terrains, afin de mieux répondre aux besoins des adhérents à jour de leur cotisation.

Quelles sont vos ambitions pour 2025 ?

Nous souhaitons poursuivre la formidable dynamique impulsée par le récent tournoi en proposant des formules sur un week-end ou une semaine, notamment en double, qui est très apprécié. Nous voulons fidéliser les adhérents dans un club convivial et chaleureux. Nous envisageons aussi de développer la structure actuelle en intégrant quatre terrains de pickleball pour faire découvrir cette nouvelle pratique. Enfin, nous poursuivrons l’enseignement du tennis dans le cadre de la politique de la Ville, afin de transmettre les valeurs de ce sport dans les quartiers prioritaires.