L’INTERVIEW SPORT Philippe Garnier (BHNM) : « On s’en est toujours sorti à Bouillargues »
Après cinq journées de championnat, Bouillargues HNM est huitième de la D2 féminine. Alors que le club a connu des changements dans l’été et qu’il a perdu son statut VAP, c’est Phillipe Garnier qui a repris la présidence du club. Dans cet entretien, il évoque les résultats, la situation financière mais aussi sa détermination à une nouvelle fois redresser la barre.
Objectif Gard : Quel bilan faites-vous du début de saison de votre équipe ?
Philippe Garnier : Nous avons rencontré des problèmes puisqu’en quatre jours on s’est retrouvé sans entraîneur et sans préparateur physique. Nous n’avons pas pu faire le stage de préparation qui était prévu. Les filles étaient dans l’incertitude. Quant au groupe, il a été rajeuni puisque financièrement, on a été obligé de supprimer quatre contrats professionnels. Ce n’est que la veille de la reprise que nous avons trouvé notre coach en la personne de Baptiste Filipe. Il est Nîmois et a fait ses classes à l’Usam.
Dans la reconstruction du groupe, quelles sont vos priorités ?
On privilégie l’encadrement et les jeunes. On a beaucoup de joueuses inexpérimentées. Il faut encore du temps à ce groupe, mais il commence à prendre forme.
Le manque d’expérience est-il préjudiciable cette saison ?
Oui, par exemple au Pouzin on mène de quatre buts à cinq minutes de la fin, mais on concède le match nul. L’an dernier, avec toutes nos joueuses d’expérience, cela ne serait pas arrivé. Il faut savoir garder la balle et tuer le match.
Quel est l’objectif cette année ?
On va essayer de terminer dans le milieu de classement, sixième ou septième. Mais je suis persuadé que l’on peut arriver à faire une belle saison.
La perte du statut VAP (indispensable pour accéder à la D1) est-il un problème ?
On est en reconstruction financière et c’était démesuré de le conserver. Il faut un budget de 700 000 € (contre 640 000 € cette saison). On l’avait la saison dernière, mais cette année on a un déficit de 70 000 € à combler. Il faut qu'on en récupère au moins la moitié. Nous espérons récupérer le statut VAP dès l’année prochaine. On travaille pour récupérer des anciens et des nouveaux partenaires.
Vous avez retrouvé le poste de président qui était le vôtre il y a quelques années. Cela vous rajeunit-il ?
C’est un défi à relever. C’est un club magnifique et passionnant. Quand je l’ai repris, il y a 30 ans, on était déjà en déficit. C’était à l’époque de la D1. On s’en est toujours sorti à Bouillargues.
Cela veut dire que Bouillargues peut vivre sans l’aide financière de Nîmes métropole ?
Nous le faisons déjà, même si c’est dur. Je ne vous cache pas que s’il y avait un petit changement de position de la métropole avec une petite aide de 30 000 ou 40 000 €, ça nous irait bien. Dans le département, il n’y a que deux clubs en Ligue professionnelle. L’Usam et Bouillargues.