NÎMES Le job dating sportif casse les codes du recrutement conventionnel
L’opération "sport et emploi" est une matinée sportive dans laquelle demandeurs d’emploi et recruteurs sont mélangés dans des équipes de façon anonyme autour de pratiques sportives. Il y a eu de l'athlétisme ce mardi 28 juin au Parnasse et du cricket est prévu au stade Marcel Rouvière, demain, jeudi 30 juin.
Tout le monde a connu au moins une fois le stress de l'entretien d’embauche. Une table, un recruteur qui scrute votre CV dans une ambiance pas toujours rassurante... Mais hier, au Parnasse à Nîmes, l’association Athlé Nîmes 30 a cassé les codes de l’entretien d’embauche en organisant, en collaboration avec La Ligue d'athlétisme Occitanie et la direction territoriale de Pôle Emploi Gard-Lozère, un job dating original baptisé "Du stade à l'emploi". Le but ? Réunir une centaine de demandeurs d’emploi et une vingtaine d’employeurs autour d’activités sportives le matin pour faciliter les échanges. Après un repas convivial à midi, les employeurs et les demandeurs d’emploi ont remis leur costume de ville pour des entretiens forcément plus détendus.
De l’athlétisme pour déstresser
Quiz sur le thème des Jeux olympiques, exercices sur la coordination et la motricité, sprint… Chaque équipe composée de 8 demandeurs d’emploi et de 2 chefs d’entreprises relève les défis. L’idée est de casser les codes et surtout de permettre aux demandeurs d’emploi de se défouler et de s’amuser avant de passer à l’entretien l’après-midi, comme l'exprime Simone 76 ans, employée à l’Athlé Nîmes 30 : « On se défoule, on mange et ensuite on se fait recruter, c’est formidable. »
Une occasion aussi de permettre aux participants de se découvrir à travers d’autres qualités, comme la compétitivité et l’esprit d’équipe. « On va au-delà de la table qui sépare l’employeur et le demandeur pendant un entretien. On voulait qu’ils se mélangent sans savoir si la personne en face était un chef d’entreprise », explique Éric Albert, directeur de la Ligue d’athlétisme Occitanie.
« Peut-être faut-il recruter sur d’autres principes ? »
Philippe Blachère, directeur territorial de Pôle Emploi Gard-Lozère, rappelle qu’il y a une baisse de 7 % de la demande d’emploi sur Nîmes par rapport à l’année dernière, et 60 % d’offres d’emploi en plus sur un an. De plus en plus d’entreprises ne recrutent plus, le job dating devient alors une bonne façon de faciliter les recrutements et d'approcher les candidats d’une autre manière : « Peut-être faut-il recruter sur d’autres logiques ? », interroge Philippe Blachère.
Un nouveau mode de recrutement qui se base sur les relations humaines : « On ne se fie pas sur nos points forts, ni nos points faibles contrairement à un entretien basique », analyse Quentin, un jeune homme de 21 ans à la recherche d’un emploi. Une façon efficace d’appréhender la relation entre l’employeur et le futur employé, puisqu’à ce jour 40 % des demandeurs d’emploi trouvent un job par la suite.
Magda Soltani