Publié il y a 1 an - Mise à jour le 08.07.2023 - Norman Jardin - 2 min  - vu 1289 fois

PRÉSIDENTS DU NÎMES OLYMPIQUE Jean-Baptiste Chiariny, le précurseur

Jean-Baptiste Chiariny suivi de son successeur Paul Calabro (Fonds Collignon – Archives municipales de Nîmes)

Tous les samedis, jusqu’au 26 août, Objectif Gard vous propose une série de portraits des présidents les plus marquants du Nîmes Olympique. Personnalité importante de la ville, l’homme fort du NO est souvent la cible des critiques quand les résultats sont mauvais, mais aussi très respecté quand l'équipe gagne. Bienfaiteurs ou fossoyeurs, les présidents des Crocodiles s'inscrivent dans leur époque. Nous débutons cette nouvelle rubrique par Jean-Baptiste Chiariny qui a été à la tête du club de 1945 à 1967.

Voilà un président qui aimait Nîmes, les Nîmois et encore plus son club, Nîmes Olympique. Malgré ses origines montpelliéraines, Jean-Baptiste Chiariny incarne les grandes années du NO. Celles de la montée en D1 en 1950, des deux finales de Coupe de France en 1958 et 1961, mais aussi des titres honorifiques de vice-champion de France en 1958, 1959 et 1960.

Son histoire avec Nîmes débute dès son enfance quand, jeune homme, il entre au comité directeur du Sporting Club de Nîmes, qu'il voit disparaître. Cet amoureux du football fait partie des pères fondateurs du NO en 1937.

Jean-Baptiste Chiariny était dentiste et il prenait soin de ses joueurs. Ce jour-là c’était Pierre Barlaguet • Photo issue de magazine « Miroir-sprint » du 26 janvier 1959

Une gestion intelligente avec des moyens réduits

À cette époque, il laisse le poste de président au Docteur Darmon, mais il prend les rênes du club en 1945, après la libération. Désireux de voir Nîmes au plus haut niveau, il entame, lors de l’été 1948, un recrutement ambitieux avec les arrivées de Dakovski, Rouvière, Golinski et... Firoud. Puis, il nomme Pierre Pibarot au poste d’entraîneur. L’effet est presque immédiat puisque le club monte en D1 dès l’été 1950. L’histoire est en marche. Jean-Baptiste Chiariny mène une présidence « sage » comme on peut le lire dans la presse de l’époque. Mais avec le recul on peut estimer que sa gestion était intelligente avec des moyens réduits par rapport à ses rivaux (notamment le Stade de Reims).

Avec Jean-Baptiste Chiariny, accompagné de Paul Calabro et Kader Firoud, Nîmes Olympique n’est jamais resté sur le quai. • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

Il lance la carrière d’entraîneur de Kader Firoud

Chirurgien-dentiste dans le civil, le président veille aussi à l’hygiène bucco-dentaire de ses Crocodiles. En 1955, suivant son intuition, il nomme Kader Firoud, contraint de mettre un terme à sa carrière à cause d’une blessure à la suite d’un accident de voiture, comme entraîneur à la place de Pierre Pibarot. Là encore, ce choix est judicieux. Nîmes Olympique s’installe durablement dans l’élite du football français. Entre 1950 et 1981, le NO ne connait qu’une saison en D2 (1967-68). Quant au stade Jean-Bouin, il était la propriété d’une société immobilière dont les membres sont majoritairement des dirigeants du NO. Autant dire que le club est quasiment propriétaire du terrain.

Avec Hassan Akesbi et Jean-Baptiste Chiariny, Nîmes Olympique a connu ses plus belles années. • Fonds Collignon - Archives municipales de Nîmes

« Ne jamais hypothéquer l’avenir en me lançant dans des opérations et des transactions mirobolantes »

« J’ai toujours eu comme sacro-saint principe de ne jamais hypothéquer l’avenir en me lançant dans des opérations et des transactions mirobolantes qui, regardez autour de vous, se révèlent finalement funestes pour la situation ou le rendement d’une équipe », confiait le président Chiariny à Raymond Legrand, le journaliste du Provençal en 1964. Des propos plein de sagesse que n’ont malheureusement pas suivis tous ses successeurs.

En 1967, après 22 ans à la tête du NO, il passe la main et devient président général, puis président d’honneur à vie en 1976. Jean-Baptiste Chiariny a marqué l’histoire du Nîmes Olympique. Le légendaire président s’éteint le 27 avril 1987 à l’âge de 78 ans. En signe de reconnaissance, la ville de Nîmes donne son nom à la tribune nord du stade des Costières ainsi qu’à une rue proche de la polyclinique Grand Sud.

Norman Jardin

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