VIDÉO Léa Boyer : "Si les jeunes ne votent pas, leurs préoccupations n’intéresseront pas les politiques"
La jeune conseillère départementale du canton d'Alès 1, par ailleurs candidate (LR) aux élections législatives sur la 5e circonscription, s'est lancée dans une série de petits clips s'adressant aux jeunes du territoire et d'ailleurs. L'objectif : mettre la jeunesse au cœur des débats politiques et les (r)amener aux urnes.
Alors que nous nous trouvions à quinze jours du premier tour de l’élection présidentielle ce dimanche, Léa Boyer, conseillère départementale du canton d'Alès 1, a publié une courte vidéo d'un peu plus d'une minute dans laquelle elle s'adresse directement à la jeunesse du territoire et d'ailleurs. Éblouie par le soleil qui trônait dans le ciel des jardins du Bosquet, mais sans donner l'impression de lire un prompteur, la jeune femme débite son propos en tentant de définir le lien entre l'engagement et le vote des jeunes dans un contexte de forte abstention au fil des scrutins.
"Beaucoup de jeunes ont l’impression aujourd’hui que le vote n’est plus le meilleur moyen de se rendre utile, d’avoir un impact, n’est plus l’outil d’expression civique le plus efficace, et c’est une des raisons pour lesquelles lors des élections régionales et départementales de juin 2021, 85% des 18-30 ans ne sont pas allés voter", expose dans un premier temps la conseillère municipale de la ville d'Alès.
Et la dernière nommée de poursuivre : "À mesure que la défiance vis-à-vis des politiques grandit, le vote apparaît de moins en moins comme un moyen de faire changer les choses. Mais c’est un cercle vicieux : si les jeunes ne votent pas, leurs préoccupations n’intéresseront pas les politiques." Le diagnostic établi, Léa Boyer considère qu'il faut "urgemment remettre la jeunesse au cœur des débats".
La mal-inscription, "un bug démocratique"
Pour y parvenir, la secrétaire départementale adjointe Les Républicains du Gard entend manier la "pédagogie" sur le vote, comme elle s'y emploie dans cette vidéo. "Il faut aussi accompagner toutes les formes d’engagement - qu’elles soient associatives, solidaires, humanitaires et sociales - qui peuvent amener le jeune à exprimer ses convictions fortes", développe celle qui a fêté ses 28 ans ce lundi 28 mars.
Dans une seconde vidéo publiée sur les réseaux sociaux au lendemain de la première, la conseillère départementale s'attaque à un autre chantier, lequel contribue à entraver la démocratie : la mal-inscription. "C'est un véritable fléau. La mal-inscription sur les listes électorales entraîne trois fois plus de risques d’être abstentionniste. Un bug démocratique, qui touche tout de même presque six millions d’électeurs, soit 15% du corps électoral", déplore Léa Boyer.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la publication d'un troisième clip est imminente. Il s'agira cette-fois pour la dernière nommée de partager une expérience personnelle vécue lorsqu'elle tenait un bureau de vote. Si d'aucuns verront dans ces vidéos au format rappelant celui de médias tels que Konbini ou Brut une porte d'entrée en politique pour la jeunesse, certains y percevront une entrée en campagne à peine dissimulée de celle qui sera candidate aux élections législatives sur la 5e circonscription en juin prochain.
Corentin Migoule