À DÉCOUVRIR : L'école de l'ADN marque la ville de son empreinte
La quinzaine de curieux venus hier matin à l’école de l’ADN écoutent attentivement les explications d’un spécialiste de la police scientifique du commissariat de Nîmes. Plus vrai que dans les séries télévisées, l’homme raconte comment on prélève des empreintes sur une scène de crime, quelles sont les techniques utilisées par les enquêteurs, leur matériel, leur approche et l’extrême précaution qu’ils mettent en œuvre pour ne pas salir la scène. Le débat dévie sur l’analyse des voix, sur les caméras dans la ville de Nîmes, sur l’analyse de la démarche d’un individu dans les aéroports. Autant de sujets qui sont au centre de cet institut de formation qui a ouvert ses portes à Nîmes, dans les locaux du Musée des Beaux-Arts (au deuxième étage), en 1995 comme le rappelle Philippe Berta, le fondateur de l’école de l’ADN. « L’école a 18 ans. On a voulu faire de cet endroit, un lieu citoyen. Le citoyen a besoin d’informations sur tous les aspects de notre vie qui sont en train d’être modifiés ».
Le Préfet, qui a pris place dans la salle, assis au milieu des visiteurs, manifeste un véritable intérêt au discours du fondateur de l’école. Philippe Berta explique qu’une phrase ADN, propre à chaque individu, pourrait être utilisée par la médecine dans les années à venir. « On pourra voir comment vous réagissez aux médicaments », complète-t-il. Hugues Bousiges n’en perd pas une miette et interroge le scientifique sur une corrélation éventuelle entre l’ADN et le comportement. Le professeur est formel : « Il n’y a pas d’interactions entre l’ADN et le comportement. Sur le génome, ça reste ouvert ». Si de tels débats – des sujets majeurs dans les années à venir – vous intéressent, n’hésitez pas à vous rendre directement sur les lieux (13 boulevard de l’amiral Courbet) ou en les contactant au 04 66 67 82 29.
Tony Duret
tony.duret@objectifgard.com