Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 13.09.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 195 fois

FAIT DU JOUR. Franck Proust : Les raisons de la colère

L'eurodéputé et premier adjoint de Nîmes, est candidat à la candidature pour la présidence de Nîmes Métropole.

Suite à la proposition d'Yvan Lachaud (UDI) de "partager" un prochain mandat avec Jean-Paul Fournier (UMP) en échange de son soutien pour les municipales, le Premier adjoint Franck Proust (UMP) est monté au créneau. Surprenant jusqu'à dans son propre camps,  l'élu "en colère", explique sa démarche.

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes et candidat à sa propre succession. D.R/G.L

Objectifgard : Vous avez annoncé, il y a quelques jours, votre candidature pour la présidence de Nîmes Métropole. Pourquoi maintenant ? 

Franck Proust : Tout est parti des déclarations d'Yvan Lachaud. Il propose au maire, en échange d'un ralliement de l'UDI à l'UMP, un partage de mandat, en cas de victoire de la droite aux prochaines municipales. Jean-Paul Fournier lui avait déjà proposé la présidence de l'agglomération (…) Oui, je suis en colère ! Cela fait quatre mois que la proposition lui a été faite. Si la présidence de Nîmes Métropole ne l'intéresse pas, moi oui. J'ai une vision politique et des projets qui me tiennent à coeur, comme la gare TVG ou l'aéroport régional.

Objectifgard : Les "délicates" négociations entre les deux protagonistes n'ont pas abouti… Avec ce comportement, vous privilégiez vos ambitions personnelles au détriment de l'union, non ? 

Franck Proust : Pas du tout ! Je ne suis que candidat à la candidature. En tant que cadre interne, je suis tous les dossiers et je porte une vision politique pour le territoire, loin des négociations de marchands de tapis.

Yvan Lachaud, chef de file de l'UDI gardoise.

Objectifgard : Comment expliquez-vous alors les propos du maire, Jean-Paul Fournier, qui qualifie vos déclarations "d'insupportables" ? Il n'est pas tendre à votre endroit... 

Franck Proust :  J'entends, mais je ne partage pas son avis. Il fait une erreur d'analyse politique. (…) Je pense même que je lui rends service en adressant ce message à Yvan Lachaud : "si tu ne veux pas de  la présidence de l'agglomération d'autres la veulent". Après, je suis prêt à revoir ma position. L'union est un combat, ça se discute.

Objectifgard : Vous dites que l'union est un combat. Comment pensez-vous qu'à Nîmes elle se réalisera ?

Franck Proust : C'est comme dans un couple, il faut que chacun fasse des concessions. Concernant les motifs de ces conssessions, je ne peux pas tout dire (...) Mais vous savez, en 2008 nous étions tous les trois candidats : Jean-Paul Fournier, Yvan Lachaud et moi. Nous avons alors lancé un sondage auprès des Nîmois, en stipulant, par écrit, que celui qui arriverait en tête, briguerait la mairie. Et puis il y a eu 2008. Yvan Lachaud avait dit au maire : "C'est Proust ou moi". Finalement on a fini sur la même liste.

Aujourd'hui, je soutiens et je reste fidèle à Jean-Paul Fournier. Je suis pour l'union à droite. Mais il faut que l'union se fasse dans le respect, comme l'a si bien dit Jean-Pierre Raffarin, dimanche dernier à la fête de l'UMP.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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