Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 23.02.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 768 fois

ANDUZE Prévention des crues : travaux de désencombrement du Gardon

3000 m3 ont été déplacés de l'autre côté du pont submersible. DR

Afin de favoriser l'écoulement des eaux aux abords d'Anduze, le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion Equilibrée des Gardons vient de déplacer 3 000 m3 de graviers en aval de la rivière, et de retirer 20 000 m² de végétation. Une action régulière menée tous les trois ans.

Dans le cadre de ses actions, le Syndicat Mixte d’Aménagement et de Gestion Equilibrée des Gardons (SMAGE) assure le suivi d’une centaine d’îlots de gravier qui se modifient et se déplacent au gré des mouvements de l'eau. Un des plus sensibles est l’atterrissement situé dans la traversée d’Anduze, entre les deux ponts, en raison des enjeux forts de ce secteur : inondabilité globale et notamment de l’agglomération, digues, ponts, équipements publics,…

Début février, en prévention, une partie des graviers stagnante - la moitié - a été retirée et transportée quelques mètres plus loin, derrière le pont submersible qui relie la ville. "Elle réduisait l'écoulement. Il fallait maintenir le circuit hydraulique", commente Régis Nayrolles, chargé de mission, en charge du volet qualité de l'eau. Le SMAGE a toutefois fait le choix de conserver une partie de l’atterrissement. "Avant, on faisait de l'extraction massive, notamment après 2002. Mais on sait aujourd'hui que ça n'a pas vraiment d'impact sur les inondations. Creuser augmente la vitesse d'écoulement, et c'est plus dangereux à l'aval", justifie-t-il. Et d'admettre : "Ces travaux nous ont coûté 10 000 €. On essaie de trouver un bon équilibre entre technique et économie".

Le Gardon après les travaux. Eloïse Levesque/Objectif Gard

Seconde action menée : 20 000 m² de végétaux ont été sacrifiés. "Ils sont positifs en zone naturelle, car ils font barrage. Mais en zone urbaine, on ne peut pas se permettre d'avoir une déviation naturelle", poursuit Régis Nayrolles.

Ce dégagement - nécessaire - ne remet toutefois pas vraiment en cause le risque inondation. Depuis 4 ans, une étude est en cours pour prolonger la digue d'Anduze qui s'arrête au niveau du pont submersible. Entre 6 et 7 millions d'€ devraient être nécessaires. "Ce projet peut avoir des impacts négatifs sur d'autres secteurs et on doit encore les étudier", souligne le chargé de mission, prudent. Une concertation pourrait avoir lieu dans l'année auprès des habitants, avant un vote en comité syndical.

Eloïse Levesque

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