LÉGISLATIVES Pourquoi ils ont préféré aller à la plage...
En ce 11 juin, pour le premier tour des élections législatives, ils ont été nombreux à choisir la cabine de plage plutôt que celle de l'isoloir. Objectif Gard est allé à leur rencontre sur la plage de l'Espiguette, au Grau-du-Roi, pour connaître le pourquoi du comment de ce choix...
Trente et un degrés au thermomètre, dix-neuf dans l'eau, une mer limpide et une légère brise pour vous caresser le visage : il n'en fallait pas plus pour que certains fassent l'impasse des urnes pour ce premier tour et profitent de la journée dominicale pour aller s'allonger sous un parasol ou profiter d'un bon bain. Pourtant, on doit à la vérité de dire que tous n'ont pas snobé ce nouveau rendez-vous électoral puisque parmi les personnes interrogées, d'aucuns avaient effectué leur devoir de citoyen avant de goûter aux rayons du soleil... N'en reste pas moins que d'autres ne se sont pas sentis particulièrement concernés et nous ont dit pourquoi...
"Comme quand le PSG gagne la coupe..."
Résident du Grau-du-Roi, Eddy n'a pas eu beaucoup de chemin à faire pour gagner la plage. Il fait partie de ceux qui ne sont pas allés déposer de bulletin dans l'urne aujourd'hui : "On verra au second tour. De toute façon, depuis 10 ans, lorsqu'on vote pour quelqu'un dont on partage les idées politiques, aussitôt élu il s'empresse de faire autre chose que ce qu'il a promis", attaque t-il d'emblée. " Je vous donne pour exemple le référendum sur l'Europe... C'est décevant ! Concernant les législatives, je n'ai pas suivi la campagne. Je trouve qu'on en fait trop avec Macron dont, soit-dit en passant, je ne partage pas les idées. Pour moi, les dés sont pipés. Ces élections, c'est un peu comme quand le Paris-Saint-Germain gagne la coupe de France : j’éteins la télé pour ne pas voir ça..."
"Maintenant il faut payer pour aller voter..."
Frais minois, accompagnée de trois amis, Claire nous explique qu'elle n'a pas voté car sa résidence principale est déclarée à Troyes et que comme "c'est trop loin je ne vote pas. Même par procuration. La politique ne m'intéresse pas. Je préfère de loin une belle journée à la plage. En plus, maintenant, pour voter, il faut payer !" Lorsque nous lui apprenons que cela n'a concerné que les élections des primaires de certains partis elle semble étonnée. Pour autant rien ne pourra la réconcilier avec la politique...
"Saturée de politique..."
Jocelyne est venue seule depuis Saint-Gervasy, dans le canton de Redessan. Pour autant, avant de gagner l'Espiguette, elle a pris soin de confier une procuration à son époux : "Cette fois, je n'ai pas suivi la campagne. Je suis saturée de politique. J'ai regardé ça d'un œil distrait. Je pense quand même que j'irai voter au second tour."
"Je ne sais pas qui se présente..."
Jeune couple de sémillants trentenaires, Vanessa et Julien ne sont pas allés voter et...ils n'iront pas : "Et d'une, on n'y a pas pensé. Et de deux, je pense qu'à l'heure où on va rentrer, le bureau de vote sera fermé", expose le jeune alésien. Peu concerné, il poursuit : "Je ne sais même pas qui se présente chez nous. Je n'ai rien suivi de tout ça (les Législatives). J'avais suivi la présidentielle mais là... je verrai si je vais voter au second tour." Ou pas...
Philippe GAVILLET dePENEY
philippe@objectifgard.com