MUNICIPALES À Nîmes, la Gauche sur le chemin de l’union
Mardi soir, élus, militants politiques et citoyens engagés ont débattu de la composition d’une liste de rassemblement aux municipales de 2020.
Le chemin de l’union est long et semé d’embûches. En début de semaine, les forces de Gauche s’étaient données rendez-vous au local des cheminots, rue Benoît-Malon. Une assemblée de 80 personnes, bien garnie, qui manquait toutefois de jeunes. Premier sujet sur la table : la composition d’une liste de 55 noms pour les municipales des 15 et 22 mars 2020.
25 000 électeurs à convaincre
Comme en pâtisserie, la recette doit être rigoureuse pour savourer l'élection. Les représentants de la Gauche veulent définir les modalités de la composition de la liste, désireuse d'arracher la ville à la Droite, qu’elle gère depuis presque 19 ans. « Il nous faut être novateur », lance un militant, « qui préfigurera d’une nouvelle façon de faire de la politique à l’avenir. »
Représentant de Génération.s. dans le Gard, Frédéric Deschamps pose d'abord le cadre : « Nous avons besoin de toutes les forces. Unis, nos partis regroupent quelques centaines de militants or, aux municipales, nous devons convaincre au moins 25 000 électeurs. » Seulement aujourd’hui, tous les partis n’ont pas arrêté leurs stratégies.
Ancienne conseillère municipale Europe écologie les Verts, Agnès Charaix-Py confie : « Notre parti n’a pas encore défini sa position, au vu du bon score aux Européennes. » En revanche, le Parti socialiste et le Parti communiste eux, ont déjà choisi leurs candidats, chargés de construire une liste d’union. D'ailleurs, le socialiste Jérôme Puech a déjà proposé de regarder les résultats électoraux des derniers scrutins.
Élaborer d'abord le projet
Certains ont quelques réserves sur les partis, comme Sophie. Se revendiquant « citoyenne » avant tout, la jeune femme estime « qu’il est important que l'on puisse décider localement ensemble. Est-il possible qu’une tête de liste ne soit pas adhérente d’un parti politique ? » L’intervention aura crispé quelques visages.
Plus tard, l’élue communiste, Sylvette Fayet, clôt le débat : « Moi, je ne prends pas mes ordres auprès de ma direction parisienne. Le fait que je sois militante communiste ne fait pas de moi une sous-citoyenne. Pour composer la liste, élaborons d’abord notre projet. C’est à ce moment là que des candidats émergeront. » La voix de la sagesse...
CM