CORONAVIRUS Faites vos courses sur... Alès of courses !
Alès se dote d'un outil virtuel conçu pour que les consommateurs puissent faire vivre leurs commerces de proximité et aider les commerçants du centre-ville. La plateforme Alès of courses ! est lancée.
Se battre pour faire vivre le centre-ville c'est toujours positif. "Alès a des commerçants qui souffrent mais qui bougent. Il y a un espoir si nous sommes unis sur le territoire, on a besoin de tout le monde " annonce Christophe Rivenq, ex-directeur général des services et élu de la ville d'Alès.
Autour de cette première visioconférence organisée en Mairie d'Alès, une grosse quinzaine de participants, informaticiens, élus et commerçants qui ont joué le jeu d'Internet en ces temps de crise. Pour le maire Max Roustan, " Depuis quelques années nous travaillons autour de la question du commerce en centre-ville avec " Action au cœur de ville ", au cœur du territoire mais cela nécessitait beaucoup d'investissement. Nous allons essayer d'innover, encore une fois car nous sommes en avance quand on parle de commerce en ville. Cette plateforme sera notre Amazon local ! "
En local de A à Z
En effet, le but d'Alès of courses ! est de faciliter les courses en centre-ville en usant des moyens modernes pour offrir un accès direct aux commerçants et à leurs produits. " Cela faisait longtemps que nous y pensions mais la crise du coronavirus a précipité tout cela. Nous avons un espoir pour les réouvertures mais il y aura des problèmes économiques. Alès a un commerce fort qui fait vivre le territoire, nous avons six associations de commerçants et nous avons acheté cette plateforme que nous développons en local. Même nos serveurs seront ici ! " lâche Christophe Rivenq.
Depuis le 27 avril au soir, le site est en fonctionnement. En 12 heures, on comptait déjà plus de 80 commerçants répartis en 26 thématiques et proposant plus de 160 produits. Le millier de visites était déjà atteint sans communication ! Un succès qui n'aura coûté que 100 000 euros (tout compris) à la Ville qui va maîtriser toute sa gestion de A à Z. Pour les commerçants, tout sera gratuit en 2020 voire début 2021. Tout est basé sur leur volontariat et semble complémentaire à ce qu'ils proposent chacun de leur côté.
Bonne nouvelle pour les consommateurs mais surtout pour les commerçants eux-mêmes, des bons d'achats solidaires (30, 50 et 80 euros) sont disponibles pour aider la trésorerie des commerces. Ces bons ne sont pas des cadeaux mais permettront d'aérer les finances de leurs commerçants en attendant la réception des commandes passées à la sortie du confinement.
À la création, Frédéric Paterne (Agarta, une start-up alésienne) qui a créé l'outil informatique, " C'est un market place traditionnel. Chaque page est personnalisable selon les commerçants, c'est un outil simple, facile et intuitif que chacun va s'approprier. "
Un service complémentaire
Le client pourra rechercher ce qu'il désire par localisation, thème ou en tapant directement le nom de son produit. Il lui suffit de s'inscrire sur la plateforme et c'est parti pour un tour de caddie ! " On a créé cet outil pour qu'il soit fourni, sans cela ça ne marchera pas. Nous voulons renforcer l'achat local et c'est accessible par ordinateur, smartphone ou tablette évidemment. Ça répond à un besoin vital et c'est évolutif, c'est une plateforme qui sera vivante " poursuit Christophe Rivenq.
Et les commerçants ne vont certainement contredire cela. Pour Frédérique Pierre-Fuster, commerçante de la Grand'Rue, " C'est fluide, simple et ça reflète une réelle demande. C'est un plus pour nous, un complément très utile. " Pour Frédéric Brunel de la Rue Saint-Vincent, " C'est un outil séduisant car destinés aux commerces de proximité. Cela permet de les mettre en lumière, de les valoriser et de faire revenir les consommateurs dans nos boutiques. " " Cette solidarité va offrir un vrai choix aux Alésiens " ajoute Max Roustan.
Avec cette création et même s'ils subsistent, les trois enjeux à ne pas rater (trésorerie, réouverture et pérennité) auront un allié. " Cet outil vient en appui, c'est une approche multicanal des commerces, petits ou grands, qui ne peuvent plus se permettre de ne pas être en ligne. On est tous dans le même navire mais on va y arriver " note quant à lui Stéphane Fontaine qui a plusieurs boutiques. La Ville a prévu de faire aussi un geste supplémentaire sur le stationnement mais grâce à cette plateforme, le consommateur peut choisir ses modes de livraison (click & collect, relais, livraison à domicile...).