GARD Ligne Alès-Bessèges : ça sent bon !
Après des années de combat - huit ans exactement - les membres du Collectif de défense de la ligne Alès-Bessèges retrouvent l’espoir. Les travaux sur la ligne devraient débuter en fin d’année.
Il en aura fallu des réunions, des avis et des expertises… Mais après huit ans à se battre pour la réouverture d’un petit bout de ligne de 32 kilomètres entre Alès et Bessèges, et grâce au soutien et à la puissance de frappe de la Région Occitanie, le collectif de défense a de bonnes raisons d’être optimiste.
D’abord - et une fois n’est pas coutume - parce que tous les acteurs de ce dossier vont (enfin) dans le même sens : Alès Agglo, la Région, la Préfecture du Gard, les maires des communes concernés et la SNCF…. « Le dernier comité de pilotage a démontré qu’il y avait moins de verrous. C’est une grosse avancée », se satisfait Thierry Ferre, membre du collectif. L’autre bonne nouvelle, qui laisse à penser que la situation évolue favorablement, c’est que les premiers travaux de débroussaillage devraient débuter en octobre-novembre 2020. Par ailleurs, les anciens rails de la ligne Montpellier-Nîmes, toujours en bon état, devraient être réutilisés sur le tronçon.
Seulement, quelques points laissent encore perplexes les défenseurs du train. À commencer par le montant des travaux. La SNCF les a longtemps estimés autour de 100 millions d’euros. « Aujourd’hui, sans trop d'explications, c’est passé à 66 millions d’euros. Nous sommes dubitatifs », expliquent les membres du collectif qui, eux, pensent que 20 à 30 millions seraient nécessaires.
La date de réouverture de la ligne est un autre sujet de désaccord : la SNCF miserait sur mi-2026 alors que le collectif estime « pouvoir gagner facilement deux ans », soit 2024. Quand elle sera sur de bons rails, cette ligne devrait, au quotidien, effectuer cinq allers-retours entre Alès et Bessèges et deux entre Alès et Saint-Ambroix.
Tony Duret