ALÈS Trois projets industriels locaux soutenus par le plan de relance
Labellisée "Territoire d’industrie" depuis 2019, Alès Agglomération a vu trois de ses projets choisis dans le cadre du programme "France relance". L’entreprise Sd-Tech, le groupe Capelle et Ergosanté ont ainsi obtenu un accord de financement pour un montant global de plus de 2 millions d’euros, qui engendrera notamment la création de près de 70 emplois.
Le 9 décembre 2019, Alès Agglomération devenait officiellement un "Territoire d'industrie". Le label prévoyait un investissement de 40 millions d'euros en faveur de projets renforçant l’identité industrielle du bassin alésien. Si la mise en pratique du programme lancé par l'État - avec une enveloppe nationale de 1,36 milliard d’euros - semblait piétiner, elle a pris un coup d’accélérateur lors de la venue à Alès de Guillaume Basset, le directeur du programme national "Territoires d’industrie", le 21 septembre dernier. Missionné par le ministre de l’Économie et des Finances, il avait eu l’occasion d’identifier les projets les plus matures pour le bassin alésien.
Deux mois plus tard, à l’occasion d’une conférence de presse organisée en visio depuis la salle des assemblées du bâtiment Atome à Alès ce vendredi, l’identité des trois projets industriels retenus dans le cadre du plan de relance était révélée. Ainsi, l’entreprise Ergosanté basée à Anduze, le groupe Capelle et la société Sd-Tech, ont été choisis et bénéficieront d’un accord de financement pour un montant global de 2 325 000 €.
70 emplois créés sur trois ans
À distance, depuis son bureau nîmois, le préfet du Gard, Didier Lauga, était le premier à prendre la parole : « Sur les sept projets sélectionnées dans la région Occitanie, Alès Agglomération en rafle presque la moitié (3). C’est tout à fait remarquable et c’est une bonne nouvelle pour le département. » Si Christophe Rivenq, président d’Alès Agglomération, mettait en avant la création de 70 emplois sur les trois années à venir, générée par ces projets, il justifiait leur sélection par leur « maturité » et leur « faculté à être enclenchés très rapidement, d’ici la fin de l’année 2020. » Car les entreprises lauréates avaient un dénominateur commun : « un projet déjà en cours, qui aurait vu le jour dans tous les cas. »
« Cette aide financière va être un accélérateur de développement », indiquait Jean-Daniel Capelle, président du groupe éponyme. Samuel Corgne d’Ergosanté, et Jean Ringot du groupe Sd-Tech, qui lui ont succédé au micro, ne disaient guère autre chose. « Grâce à ce financement (745 000 euros), on va voir les choses en encore plus grand », s’enthousiasmait le dernier cité, dont l’entreprise prévoit notamment la mise en place d’une unité de production et d’analyse dédiée à l’industrie pharmaceutique. Le groupe Capelle va quant à lui bénéficier d’une aide de 780 000 euros destinée au réaménagement de l’ancienne friche industrielle Richard Ducros. Enfin, l’entreprise Ergosanté recevra une enveloppe de 800 000 euros qui servira au développement de nouveaux exosquelettes et à la création d’un nouveau bâtiment qui augmentera les capacités de production.
À l’heure des remerciements, le nom de Jalil Benadbillah, patron de Sd-Tech et premier vice-président d’Alès Agglo, entre autres, revenait systématiquement. « Il s’est arraché, allant au-delà de ses responsabilités pour porter ces projets », saluait Samuel Corgne.
Corentin Migoule