"Après le covid, on n'a pas évolué comme on a voulu. On n'a pas fait les inaugurations que l'on a souhaité", introduit Jean-Luc Chapon, le maire d'Uzès. Ce mardi soir, il a réuni les élus majoritaires comme minoritaires de la commune pour parler des projets réalisés en 2020 et ceux qui sont prévus en 2021. Tour d'horizon. 

Premier chapitre et pas des moindres : l'Ombrière. "Certaines personnes ont dit qu'on était en train de faire un Paloma. On est au 10e de Paloma. Nous avons des gradins de 520 places. Si on voulait accueillir des spectacles de qualité, c'était le minimum qu'il fallait avoir", atteste Jean-Luc Chapon. L'Ombrière a été bâtie pour 6 millions d'euros HT. Au total, la note revient à 7,2 millions. La salle de spectacle profitera d'un parking mutualisé, celui du Refuge, qui va être refait. De 150 places actuellement, il passera à 350 (dont 11 emplacements pour personnes à mobilité réduite) entièrement gratuites.

En plus de desservir l'Ombrière et les équipements sportifs environnants, il devrait inciter les visiteurs à y laisser leur voiture et découvrir le centre-ville à pied. Cette réfection coûte environ 500 000 €. Cette somme est supportée pour moitié par la CCPU et par la Mairie. S'y ajouteront 80 000 € pour les toilettes, des recharges électriques, des aires pour les vélos... Les deux collectivités profiteront de subventions à hauteur de 60% de l'État et la Région. Les travaux devraient commencer mi-décembre pour une livraison mi-avril 2021.

Le futur parking Pompidou offrira 700 places de stationnement gratuites

Et ce n'est pas le seul parking qui verra le jour en 2021. Sur l'avenue Pompidou, un parking gratuit éponyme de quatre hectares sera aménagé qui contiendra environ 700 places de stationnement. Une acquisition chiffrée à 1,3 million d'euros pour la Ville, compensée par la vente d'un terrain au même prix à la société Domitys acheté il y a 18 ans 150 000 €. "Une bonne affaire" donc, qui sera soumise aux votes au prochain conseil municipal. "Dès l'été prochain, même si ce n'est pas totalement prêt, on pourra utiliser ce terrain comme parking", précise le maire. Il se situe à moins de quatre minutes à pied de la place Belle Croix. Il profitera aussi aux spectateurs de l'Ombrière, située non loin de là, aux 250 forains du marché qui auront obligation de s'y garer, mais aussi à d'autres projets.

En effet, sur cette surface, la commune souhaite également garder une place pour une future piscine "si la communauté de communes nous le demande" mais aussi pour l'école Sainte-Anne qui désire déménager. "Comme on l'a fait pour le collège Saint-Firmin qui était en plein cœur de ville, ce qui nous posait énormément de problèmes, nous l'avions aidé à déménager à Mayac. Là, nous souhaitons encore dégorger le centre-ville et sortir l'école Sainte-Anne de bâtiments qui répondent de moins en moins aux normes actuelles", déroule Jean-Luc Chapon.

Vieux de 135 ans, le bâtiment du groupe scolaire Jean-Macé sera rénové sur quatre ans

Toujours sur le thème des écoles, un gros chantier de rénovation sur quatre ans (entre juillet 2021 et 2025) concerne le groupe scolaire Jean-Macé. "Le bâtiment a 135 ans", s'exclame le maire. Alors 3 millions d'euros vont être investis par la Ville "pour travailler sur la performance énergétique du bâtiment, l'amélioration du système de chauffage, l'isolation, l'acoustique dans les salles de classe, la qualité de l'air car trop de CO2 nuirait à la concentration des enfants", liste Hubert Luperini, directeur des services techniques. Pas de climatisation mais un système de rafraîchissement nocturne va être installé. Les futures classes seront insonorisées, équipées de grands placards, de chauffages sécurisés et de vidéoprojecteur avec écran escamotable.

Les travaux se déclineront en plusieurs phases : la première impasse Jean-Macé (trois classes respectivement au rez-de-chaussée et au premier étage et des locaux désaffectés au second), la deuxième phase le hall d'accueil et l'installation d'un ou plusieurs ascenseurs et phase 3 l'aile Général-Vincent. Seront aussi relocalisés dans le noyau central bibliothèque, administration, salle informatique et médecin scolaire "pour rendre cette école un peu plus cohérente".

Une classe type a déjà été aménagée il y a quelques années, testée et validée par les équipes enseignantes. Vu que les travaux sont sur site, l'aile des Carmélites et ses six salles de classe ont été réhabilitées pour loger les enfants sans qu'ils pâtissent trop des nuisances liées au chantier. Les phases lourdes de démolition et de gros œuvre seront effectuées prioritairement pendant les vacances scolaires.

Plusieurs phases de démolition sont d'ailleurs prévues pour les prochaines vacances de Noël et de février pour être prêt pour le véritable commencement des travaux dès juillet. "Si on se débrouille bien, c'est un projet sur lequel on peut avoir 60% de subvention voire 80% si on est bon", assure Hubert Luperini. Logiquement, dans le cadre du plan de relance de l'État, la Ville devrait au moins toucher 30% rien que pour la performance énergétique.

Marie Meunier

Retrouvez les autres projets évoqués dans de prochains articles sur Objectif Gard.