DÉPARTEMENTALES Rassemblement à Gauche : une volonté et quelques lacunes...

Socialistes, communistes, écologistes et même insoumis… Ce matin à Nîmes, les représentants de ces mouvances politiques ont déclaré leur intention de s’unir pour les élections Départementales de juin.
Dans le Gard, la Gauche va-t-elle marquer l’histoire ? Si au 13 juin, date du premier tour des élections Départementales, la vaste alliance allant du Parti socialiste à la France insoumise est effective, elle sera historique. Plus qu’une pieuse volonté, cette alliance répond à une nécessité : conserver le conseil départemental, historiquement dirigée par la Gauche. « Nous avons plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent », répète inlassablement le premier secrétaire fédéral du PS gardois, Jean Denat.
Le socialiste sait de quoi il parle… Ancien président du Département, le maire de Vauvert a été déboulonné aux Départementales de 2015 sur l'autel de la division. Alors ce matin, le leader PS pouvait s’enorgueillir d’avoir à ses côtés Charles Ménard de la France Insoumise, le secrétaire départemental du Parti communiste, Vincent Bouget, Dirk Offringa d’EELV ou encore Marianne Bernède de Génération.s. Certes, tous ne sont pas d'accord sur tout. Force est toutefois de constater que l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 a rapproché tous ces protagonistes.
« La politique d’Emmanuel Macron aggrave tellement les choses qu’il y a urgence à construire des politiques qui soient un bouclier social », relève Charles Ménard. Pour y arriver, l’Insoumis serait même prêt à quelques « compromis ». Pas trop quand même... L’élu d’opposition à la municipalité de Beaucaire s’est prononcé contre la déviation Nord de Nîmes et émet quelques réserves sur la poursuite éventuelle de la présidence par Françoise Laurent-Perrigot.
Les lacunes du rassemblement
Ce début de dynamique revêt toutefois quelques lacunes… Ce matin, aucun élu n’est venu soutenir par sa présence la démarche des partis. Il faut dire que dans le groupe majoritaire PS et apparentés, la plupart sont plus apparentés que socialiste. « On ne peut pas se priver des partis, ciment de la démocratie. Les élus doivent par ailleurs se souvenir qu’ils ont été investis par les partis avant d’être élu », rappelle Monique Novaretti, présidente du Parti radical de Gauche. « On est jamais élu tout seul », enfonce Jean Denat.
Au-delà de cette difficulté, les partis devront se mettre d’accord sur le partage des 23 cantons (12 étants occupés par des élus de la majorité sortante). Reste aussi à parler du programme qui « forcément on fera des concessions […] dans la construction d’une nouvelle majorité. » Un petit pas pour l'Humanité mais déjà un grand pas pour la Gauche gardoise.
CM
coralie.mollaret@objectifgard.com
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