Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.04.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 10589 fois

NÎMES Le concierge de la discothèque "le Joy" condamné pour "détention d’armes"

L'ancienne discothèque le Joy à Nîmes, route de Sauve

Un homme, âgé de 53 ans, était renvoyé ce mardi 13 avril devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "détention illégale de matériel de guerre, arme, munition, de catégorie A" et "détention non autorisée d'arme de catégorie B". Il a été condamné hier soir. 

Au cours d’une perquisition en 2017 dans la discothèque le Joy, liée à une autre procédure, les gendarmes découvrent une grenade à plâtre et un pistolet avec son chargeur. L’arme a fait l’objet d’une expertise car le numéro de série était effacé. Une arme retrouvée dans l’appartement du gardien du Joy, sous verre sur la table du salon du logement de fonction. « Pour moi c’était juste une collection », souligne d'emblée le prévenu qui se fait reprendre : « oui mais c’était une collection limitée, vous n’aviez qu’un seul pistolet », indique le président du tribunal correctionnel Jean-Pierre Bandiera.

« J’avais des photos d’armes à côté », insiste celui qui fût pendant de nombreuses années le concierge de cette discothèque ayant pignon sur rue à Nîmes. « Vous aviez aussi une grenade à plâtre », reprend le magistrat… « C’était un simple souvenir de l’Armée. C’est une tradition au service militaire, on garde une grenade, et elle avait 30 ans ».  « Même avec le temps cela peut faire des déflagrations », certifie le juge tout en interrogeant le mis en cause. « Non, non juste une fumée blanche », répond l'homme sans se démonter. « Mais, au fait, les armes elles sont à vous ? Ou vous avez endossé la responsabilité pour d’autres ? », essaie de savoir le président Bandiera. Vos employeurs savaient que vous aviez ses armes » ?

« Ah non ! Ils ne venaient pas chez moi, c’était un logement de fonction, les armes étaient à moi», insiste le prévenu qui a été officiellement licencié en juillet dernier du Joy. Il faut dire que la discothèque nîmoise a défrayé la chronique notamment en 2017 avec une descente spectaculaire des forces de l'ordre.

« Je comprends vos questions, monsieur le président. Ah le Joy et ses éternels fantasmes... Et dire que la fermeture de cette discothèque est liée à une histoire de trafic qui est totalement tombé à l’eau, plaide maître Ludovic Para qui était déjà l’avocat de la boîte de nuit et qui a fait fondre la précédente procédure. Dans cette histoire de détention d'arme vous avez un simple pistolet de 1940, rouillé partout », estime l’avocat nîmois qui glisse d’un trait d’humour au travers de sa plaidoirie que l’ancienne discothèque pourrait devenir une épicerie Bio. « Elle serait bien située route de Sauve en direction des Cévennes pour le bio c’est intéressant », reprend malicieusement le président Bandiera.

Le concierge a lui été reconnu coupable de cette détention d’armes et écope de 3 mois avec sursis et 5 ans d’interdiction de détenir une arme.

Boris de la Cruz

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