COLLIAS Une brigade équestre de la gendarmerie renforce le dispositif de sécurisation des berges
Inspirée de celle mise en place à la Roque-sur-Cèze autour des cascades du Sautadet, une brigade équestre de la gendarmerie a été créée pour les communes de Collias, Remoulins, Vers-Pont-du-Gard et Castillon-du-Gard. Celle-ci vient compléter un important dispositif visant à sécuriser les berges du Gardon.
Baya, Canaillou et leurs copains chevaux de la manade de la Clastre vont avoir du travail cet été. Dès ce samedi, et deux jours par semaine jusqu'à fin août, ils parcourront en compagnie de cavaliers de la gendarmerie les berges du Gardon pour en assurer la sécurité. "Ce dispositif fonctionne très bien à la Roque-sur-Cèze et je suis heureux que les élus locaux aient souhaité le dupliquer ici", avance le député Anthony Cellier.
"L'idée est d'abord de prévenir les feux de forêts qui constituent un risque important, note quant à lui Jonathan Pire, le maire de Collias. Mais aussi de lutter contre les incivilités en tous genres qui ont augmenté ces dernières années. La commune vient d'engager deux ASVP en ce sens et on note moins de problèmes ces dernières semaines. Je crois que les chevaux peuvent aussi avoir un rôle de facilitateur pour les échanges avec la population."
Du côté de la gendarmerie, on se réjouit de ce retour à son "mode d'action historique". Cette brigade équestre vient compléter un dispositif important de sécurisation des berges du Gardon, où environ 25 personnes - à pied, en VTT, en canoë et maintenant donc, à cheval - sont mobilisées chaque jour pendant tout l'été. Son coût, financé par les quatre communes concernées, avoisine les 3 000€. Il comprend essentiellement la location des chevaux mis à disposition deux jours par semaine par le manadier Vincent Serrano.
Quant à l'hébergement, il se fait à titre gracieux par la famille Rémézy, propriétaire du moulin de Collias. Cette dernière, lourdement touchée par les inondations de 2002, est sous le coup d'une expropriation pour risque naturel trop important. Le bâtiment, élément fort du patrimoine de la commune, doit quant à lui être détruit. Mais une mobilisation associative et politique importante pourrait permettre de le sauver. Et de pérenniser l'accueil sur place de cette brigade équestre de gendarmerie.
Boris Boutet