Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.11.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 7561 fois

GARD Condamné pour des agressions sexuelles sur une fillette de 11 ans, il déclare : "C'est elle qui a pris l'initiative"

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Tribunal. Un prévenu, âgé de 39 ans, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Nîmes à 3 ans de prison dont 18 mois avec un sursis probatoire de 3 années. Il lui est également interdit d'approcher la jeune victime, mais aussi des mineurs. Cet homme est désormais inscrit au fichier des délinquants sexuels. 

Le 11 mars 2019, une femme appelle la gendarmerie car son mari est enfermé dans le garage et veut se suicider. Un voisin intervient et met fin à la scène, mais l'époux essaie de fuir vers un village des environs de Nîmes lorsqu'il voit arriver la gendarmerie chez lui.

Si les militaires sont là, c'est que la fillette vient de signaler plusieurs agressions sexuelles dont elle a été victime entre 2016 et 2018. Elle vise directement son beau-père pour ces agressions survenues depuis ses 11 ans. L'enfant dénonce notamment un épisode où elle était dans le lit en train de regarder un dessin animé lorsque le mari de sa mère est venu abuser d'elle. Elle révèlera les faits suite à un cours d'éducation sexuelle au collège durant lequel elle avait refusé de lire un chapitre lui rappelant des épisodes personnels douloureux. Deux amis de la fillette, dans la confidence, lui conseillent d'en parler à sa mère.

Il avoue puis se rétracte partiellement

Le prévenu, placé en garde à vue et interrogé par les enquêteurs, puis par le juge, va avoir des déclarations fluctuantes. "Au départ vous niez formellement, puis vous avez déclaré que vous aviez pu commettre quelques actes de nature sexuelle", résume le président Jean-Pierre Bandiera. Ensuite le mis en cause va avouer avoir "tripoté sa belle-fille", et "qu'il n'avait pas pu résister aux provocations sexuelles de cet enfant en indiquant : c'est elle qui a pris l'initiative". Un homme qui finira par se rétracter partiellement en affirmant que "les gendarmes avaient suggéré ses réponses". 

À l'audience, les réponses aux questions du président Bandiera laissent dubitatif, notamment concernant une scène d'attouchements pendant laquelle la fillette affirme avoir vu le sexe de son beau-père dans le bain à remous. "Non la ficelle de mon maillot n'était pas nouée, mon maillot a glissé", répond le prévenu sans vraiment convaincre. Il est finalement condamné pour les agressions sexuelles sur cette fillette.

Boris de la Cruz

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