NÎMES OLYMPIQUE Rani Assaf et les supporters : des places moins chères et un retour du dialogue ?
Ce mercredi matin, le Nîmes Olympique a ouvert la vente des places pour le match de vendredi contre Le Havre. Une surprise attendait les supporters des Crocos à la billetterie : le prix des places en pesage Est a été baissé à 10 € au lieu de 15 € depuis le début de saison. Un geste de Rani Assaf certainement apprécié par ceux qui ont longtemps fustigé sa politique tarifaire. Hasard ou coïncidence, le président du NO a renoué le dialogue avec les Gladiators ce mardi.
En marge de la concertation préalable au projet de nouveau stade, Rani Assaf a échangé quelques minutes avec des représentants du principal groupe de supporter du club. Un échange cordial et apaisé s'est instauré. S'il est sans doute trop tôt pour parler de réconciliation, les deux camps que l'on pensait jusqu'alors irréconciliables ont fait un premier pas ce mardi en se parlant à nouveau. Au cours de la réunion publique qui a suivi, le président du Nîmes Olympique a été interrogé par plusieurs supporters.
Le retour des demi-tarifs
Là aussi, le ton était nettement moins vif que ces dernières semaines. Rani Assaf a affirmé son intention de faire venir les familles dans son futur stade. « Aujourd’hui et comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je ne peux pas amener mes enfants au stade, il y a des mots que je ne veux pas qu’ils entendent », a-t-il notamment pointé en direction des Gladiators. Dans la foulée, ce dernier s'est engagé à mettre en place des prix abordables sur certains secteurs du stade. "Aux Costières, on a la possibilité de ne proposer que trois tarifs, a-t-il souligné. Dès le stade provisoire, nous pourrons diviser les tribunes en différents secteurs et ajuster les prix en fonction du placement dans celles-ci."
Autre point de crispation pour une partie du public : l'absence de demi-tarifs. "Aux Costières, on a aucun moyen de contrôle, a justifié Rani Assaf. Dans le nouveau stade, il y en aura. Il est hors de question que les enfants payent aussi cher qu'aujourd'hui."
Une capacité qui pose question
Quelques minutes plus tôt, un supporter indépendant interrogeait le porteur de projet sur la capacité du futur stade. "Avec 15 000 places, Nîmes aurait la plus petite enceinte de Ligue 1 et seulement la 14e de Ligue 2", a-t-il notamment avancé. "Beaucoup de clubs ont fait l'erreur de stades surdimensionnés, a répliqué Rani Assaf. On ne dimensionne pas un stade par rapport à des fantasmes ou à une hypothétique affluence pour le match du siècle."
"Pour notre bassin de population, 15 000 c'est largement suffisant, a-t-il poursuivi. Et les affluences des dix dernières années le confirment. Il faut aussi savoir que chaque siège supplémentaire coûte 2 500€ à la construction. Si c'est pour qu'il soit rempli une fois par an maximum, ce n'est pas rentable. Nous pensons que le projet est bien dimensionné."
Boris Boutet