Depuis le milieu de la nuit dernière, la majorité des salariés de Merlin-Gerin Alès bloque l'entrée de la structure dans le cadre d'un préavis de grève illimitée, lancé au terme d'une négociation annuelle obligatoire (NAO) qui s'est achevée sur un constat d'échec au regard des revendications portées par les syndicats.

Près de 90% des salariés de Merlin Gérin sont en grève illimitée depuis la nuit dernière. Au sortir d'une année florissante pour le groupe Schneider Electric, l'entité alésienne affiche un résultat net de 6 millions d'euros, triplant ainsi son bénéfice par rapport à l'année 2019 avant que la crise sanitaire ne fasse partie de nos vies. Ainsi, alors que se présentaient les négociations annuelles obligatoires (NAO) la semaine dernière, l’intersyndicale réclamait 2,8% d’augmentation des salaires, là où la direction n'a proposé "que" 1,9%.

"On est sur une proposition indécente qui est très largement en-deçà de ce que souhaitent les salariés", indique Joël Bréaud, représentant syndical de la CGT, présent sur site depuis 2 heures du matin pour bloquer les entrées et les sorties des camions. Et d'ajouter : "L'augmentation qu'on nous propose ne va même pas couvrir l'inflation 2022 qui s'annonce galopante. Ce plan salarial est donc refusé d'un bloc !"

Le dernier nommé milite par ailleurs pour la mise en place de "quelques mesures annexes" telles qu'une prime exceptionnelle de 500 euros pour que soient reconnus "les résultats exceptionnels" des salariés alésiens. Déterminés, les grévistes s'organisent et se disent prêts à bloquer l'usine plusieurs jours : "L'équipe "semaine" sera mobilisée jusqu'à jeudi, puis l'équipe "week-end" prendra le relais jusqu'à dimanche", annonce Joël Bréaud, qui espère être reçu par sa direction d'ici-là.

Notre interview vidéo de Joël Bréaud :