MERCATO Fraîchement promu en N2, l'OAC dégraisse avant de recruter
Quelques jours après l'ultime match de sa saison et un dernier succès renversant (2-3) à Rodez, l'OAC entame sa mue à l'aube de son arrivée en National 2. Les entretiens individuels ont débuté depuis plusieurs jours et certains joueurs sont déjà invités à se trouver un nouveau club. C'est le cas du milieu de terrain Jordan Aidoud qui vient d'officialiser son départ. Et il ne sera pas le seul...
S'il a atteint le premier palier de son projet "Cap 2024" en décrochant brillamment sa montée en National 2 au terme d'une saison exceptionnelle conclue avec 14 points d'avance sur le second, l'Olympique d'Alès en Cévennes vient de rentrer dans une nouvelle dimension. Mais alors que certains Oaciens viennent de partir en vacances l'esprit léger, avec la certitude de faire partie du groupe qui se préparera dès le mois de juillet prochain à évoluer à l'échelon supérieur, d'autres sont invités à prendre la porte.
C'est notamment le cas de Jordan Aidoud, milieu de terrain de 28 ans arrivé au club durant l'été 2020 en provenance de Jura Sud (N2). Après deux saisons en Cévennes, le contrat fédéral du joueur formé à l'Olympique Lyonnais prenait fin en ce mois de juin. Ainsi, celui qui deviendra pour la première fois l'heureux papa d'une petite fille dans quelques semaines espérait rempiler. Reçu en milieu de semaine dernière par le directeur sportif, Jean-Marie-Pasqualetti, et le manager général, Philippe Mallaroni, le milieu relayeur a été informé du souhait du club de ne pas poursuivre l'aventure. "Un choix sportif du coach" aurait été évoqué lors de ce bref entretien.
"Je ne suis pas vraiment surpris car je commence à connaître le football", a réagi l'intéressé, contacté par nos soins il y a quelques minutes. Des propos mesurés qui traduisent toutefois la "grande déception" d'un joueur ayant réalisé des performances de bonnes factures lorsqu'il a été amené à compenser les rares absences de l'indéboulonnable paire Balmy-Peyrard.
Deux anciens Mendois vers la sortie
"J'ai digéré la nouvelle même si c'est un club auquel je me suis attaché", poursuit Jordan Aidoud. Et d'ajouter : "Le cadre de vie était aussi très agréable." En guise de cadeau d'adieu, le dernier nommé a disputé l'intégralité de la dernière rencontre de la saison, remportée (2-3) à Rodez samedi dernier. "C'était mon jubilé", se marre l'ancien Lyonnais, qui n'a évidemment pas l'intention de mettre un terme prématuré à sa carrière. D'autant que plusieurs "pistes" de rebond s'offrent à lui. "Mon objectif c'est de trouver un projet qui me permette d'être épanoui dans ma vie de famille et qui me fasse vivre des émotions", conclut le très sympathique Jordan Aidoud, toujours enclin à échanger avec la presse, y compris après une défaite.
Mais, selon nos informations, le dernier nommé n'est pas l'unique victime de cette grande lessive opérée par le staff de l'OAC, lequel souhaite constituer une équipe compétitive pour éviter de faire l'ascenseur au terme d'une saison qui verra descendre 5 des 16 équipes de la poule. Ainsi, l'ancien capitaine des Oaciens au début de l'ère Saurat, Aïssam Fadil, très peu utilisé cette saison, ne sera pas renouvelé. Un autre ex-Mendois, Ibrahima Mboup, connaît le même sort. Il aurait d'ailleurs déjà été remplacé puisque la signature d'un ailier droit serait imminente.
Le jeune défenseur Enzo Fontanelli, qui avait profité de la blessure de Fofana en début de saison pour grapiller du temps de jeu avant de disparaître quelque peu des radars lorsque l'entraîneur lui a préféré Melvyn Ritas, est également invité à se trouver une nouvelle écurie. Tout comme Joseph Diatta, troisième dans la hiérarchie des gardiens derrière Éric Moreau et Louis Laurent. Les cas des jeunes Zakariaa Saoudi (22 ans) et Selmane El Hamri (21 ans) semblent plus épineux et ne sont, a priori, pas encore tranchés. Le récent triplé à Rodez du premier nommé, qui jouit de statistiques plutôt élogieuses (8 buts, 4 passes décisives en un peu plus de 500 minutes disputées au total), pourrait accoucher d'une prolongation de contrat lui offrant un rôle de "joker". Idem pour l'ancien Roussonnais (8 buts en 17 matches), qui a souvent su tirer son épingle du jeu en rentrant en cours de rencontre. À suivre !
Corentin Migoule