ALÈS Conseil municipal : les orientations budgétaires font débat
Chaque début d’année, avant le vote du budget, les débats entre les élus d’opposition et la majorité animent le conseil municipal.
C’est le gros morceau du début d’année. Le débat d’orientation budgétaire a occupé les élus alésiens un bon moment, lundi soir. D’abord le maire, Max Roustan, qui est revenu sur le contexte national, évoquant les mesures de la loi de finances 2019, avant d’annoncer le cap que va prendre la municipalité pour les prochains mois.
Concernant les charges de fonctionnement, « elles seront encore et toujours pleinement maîtrisées, notamment les frais de personnel qui représentent plus de la moitié des charges courantes. » Côté investissement, le programme 2019 « prolongera les axes des années précédentes avec la poursuite des actions des "États généraux du cœur de ville" et du dispositif "Mon quartier dans ma ville", sans oublier les réfections de bâtiments communaux, écoles, voiries ou encore l’aménagement du quai rive droite. »
Quant à la santé financière de la commune, celle-ci « est saine depuis plusieurs années, et cela s’est encore amélioré en 2018, assure l’édile. Deux éléments en sont la preuve : l’épargne nette qui s’est accrue d’un million d’euros et la capacité de désendettement qui s’est améliorée de 5,3 ans aujourd’hui. Je vous rappelle qu’on a frôlé les 12 ans à une certaine époque. »
Logement et pauvreté
Dans le camp d’en face, le communiste Jean-Michel Suau a évoqué la situation du logement, soulignant que « plus de 2 000 demandes ne sont pas satisfaites sur la ville. Plutôt que de concéder des terrains municipaux à des privés pour construire des Ehpad, vous auriez pu privilégier les Logis cévenols pour réaliser des logements sociaux. » Enfin, le conseiller municipal est revenu sur la récente condamnation de la ville pour avoir appliqué une coupure d’eau au lentillage, procédé interdit par la loi, ce à quoi Max Roustan répondra, en colère : « Mme X n’a jamais payé l’eau et il y a des cons qui payent pour elle ! »
L’opposant Fabien Gabillon prend aussitôt le relais sur « les contradictions entre l’affichage » de la municipalité et « la réalité des choses. » Exemples : « La posture c’est "on défend le centre-ville". L’imposture, c’est que vous laissez ouvrir deux nouvelles zones commerciales en périphérie. La posture, c’est "on veut désenclaver le bassin alésien". L’imposture, c’est que la fibre optique ne couvre toujours pas la ville. »
Et pour conclure, après une heure et demie de débats enflammés, Ghislaine Soulet s’est inquiétée de la pauvreté à Alès, « un enjeu de justice social ». « N’est-il pas temps, questionne-t-elle, d’affecter des moyens supplémentaires pour éradiquer la pauvreté ? » La majorité va se faire un plaisir de lui répondre. Max Roustan le premier qui lui rappelle que la cantine est à « 0,80€ pour un repas qui coûte 8,50€ ». Suivi de son adjoint à l’Éducation, Christian Chambon qui dit « ne pas avoir de leçon à recevoir et que la Ville fait plus que ce que l’État ne recommande ». Et Pierre Martin, président de la Mission locale jeunes, d’indiquer que la structure qu’il représente, c’est « 1 200 emplois apportés aux jeunes en 2018 ».
Élodie Boschet & Tony Duret