ALÈS Débats sur le budget, vaccination et quelques piqûres de rappel au conseil municipal
Le conseil municipal de ce lundi 15 février a été essentiellement marqué par le débat d’orientation budgétaire. Retour sur une séance de 20 délibérations votées en deux heures.
Centre de vaccination
Avant d’entrer dans le vif du sujet, le maire d’Alès, Max Roustan, laisse la parole à son premier adjoint qui, le matin même, assistait à l’ouverture officielle du centre de vaccination à la Prairie. Christophe Rivenq commence par le positif : « Il a ouvert dans d’excellentes conditions et l’ensemble des personnes était satisfait par l’accueil ». Voilà pour les bonnes nouvelles… « Malheureusement, nous ne maîtrisons pas les rendez-vous et les personnes qui veulent se faire vacciner sont obligées de passer par « Doctolib » ou « Santé.fr » pour obtenir un rendez-vous. En plus, ces sites officiels ne fonctionnent pas bien », regrette-t-il avant d’annoncer ce qui est prévu : « 1 178 vaccinations cette semaine et autant la semaine prochaine. On espère que les doses vont augmenter sensiblement début mars. Le centre d’Alès est dimensionné pour 500 vaccinations par jour », conclut-il en rappelant enfin que l’hôpital ne fait plus les secondes doses.
Débat d’orientation budgétaire
C’est « le premier adjoint par intérim », comme continue de le surnommer l’opposant Jean-Michel Suau, qui a présenté les grandes lignes du budget. Au vu de la crise sans précédent qui a frappé la planète en 2020, Christophe Rivenq estime que c’est « un millésime qui fera date » et « qu’un immense doute s’installe ». Il indique que l’épargne nette baisse de 2,6 à 2 millions d’euros et rappelle ses « axes majeurs » : « assurer quoi qu’il en coûte la stabilité fiscale, s’inscrire dans la relance économique et assurer la solvabilité de la commune ».
En 2021, la ville d’Alès va miser sur la préservation de l’environnement, la mobilité douce, investir 870 000€ dans l’action Cœur de Ville, 2,2 millions d’euros dans la voirie, 2 millions d’euros pour la création d’espaces végétalisés, 1 million d’euros pour le déménagement de la police municipale ou encore 650 000€ pour le mur d’escalade.
L’opposition s’oppose…
Bien qu’il convienne « de la difficulté de l’exercice dans la période que nous traversons », le leader du Printemps Alésien, Paul Planque, aurait préféré que l’équipe municipale en place prenne « des mesures à caractère social » en aidant les étudiants ou en proposant une « enveloppe covid au niveau du CCAS ». Il résume son sentiment : « C’est un débat du comme si de rien n’était ».
Et Rivenq explose
Particulièrement agacé par les piques régulières venues des bancs de l’opposition qui lui reproche de ne pas être assez dans le social, Christophe Rivenq s’est lâché : « Quand on a le bilan que vous avez, on se tait. Tout est social dans notre budget. 100% des dépenses, c’est du social. Les cantines à 1€, c’est pas du social ? Vous croyez qu’on vous a attendu ? Maintenant, ça suffit. Merde ! ». Et Max Roustan de chambrer : « Ça fait 30 ans qu’on entend les mêmes choses et le résultat c’est 60% pour nous au premier tour ».
Tony Duret
En bref :
Jalil Benabdillah, pas de pot ! Ayant démissionné de ses mandats alésiens pour rejoindre la présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, dans la bataille des élections régionales, Jalil Benabdillah, absent, n’a donc pas fait de pot de départ avec ses anciens collègues du conseil municipal. Aucun discours élogieux n’a non plus été prononcé par Max Roustan sur son bilan. Rien. Pas un mot. Il a été remplacé dans la plus grande indifférence par une nouvelle venue, une certaine Marie Thomas, chaleureusement applaudie par ses nouveaux amis de la majorité.
Jean-Michel Suau garde l'antenne. Toujours dans le coup, le très à la page Jean-Michel Suau a fait savoir lors d’une intervention qu’il avait regardé « Antenne 2 le matin même ». Il n’a pas dit en revanche s’il a bien reçu les documents de préparation au conseil municipal sur son Minitel.