ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
La politique et ses cygnes. C'est une bien belle histoire que l'on a envie de vous conter ce dimanche. L'histoire d'un mariage qu’aimerait organiser le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, avec la complicité de son homologue alésien, Max Roustan. Tout est parti d'une mésaventure. Celle du vol, en début de semaine, d'un cygne noir mâle sur les berges du Gardon d'Alès. Affolés, Max Roustan et son premier adjoint, Christophe Rivenq, ont lancé un appel à témoins pour retrouver les auteurs du larcin. Le temps est compté car les couples de cygnes n'ont pas l'habitude d'être séparés, surtout en période de couvaison. Comme un signe du destin, figurez-vous qu'à Nîmes, à la Bastide précisément, une femelle a récemment été tuée par un chien sauvage, laissant le mâle isolé et bien triste. Apprenant le désarroi du maire d’Alès, Jean-Paul Fournier a prévu de le contacter, ce lundi, pour lui proposer d'unir leurs deux oiseaux. Un solution permettant aux volatiles de retrouver la sérénité qu'ils méritent. Reste à savoir où les cygnes seront déplacés… Dans le Gardon ou à la Bastide ? Probablement à Alès car Jean-Paul Fournier, en gentleman, veut redonner le sourire à son ami. La deuxième prison du Gard qui, finalement sera implantée à Nîmes, reste en travers de la gorge de Max Roustan. Et que dire de la candidature de Christophe Rivenq pour les Régionales que Les Républicains, ingrats, ont préféré snober ! Cette histoire, qui devrait connaître une issue heureuse, est un joli parallèle avec la relation qu’entretiennent ces deux élus. Deux ténors de la Droite gardoise, historiques du RPR (Rassemblement pour la France) qui, à force de persévérance, ont conquis le cœur de leurs administrés. Max Roustan le premier, à Alès en 1995. Jean-Paul Fournier à Nîmes, en 2001. Occupant la plupart des postes que leur offrait la vie publique, les deux hommes ont toujours su cohabiter dans le département en se partageant le pouvoir. C’est d’ailleurs ensemble qu’ils se sont promis de quitter la vie publique. Un premier pas a été franchi, il y a quatre ans, quand ils ont quitté leurs responsabilités à la fédération Les Républicains. En 2026, nos deux - alors octogénaires - devraient céder leur fauteuil de maire. Un "au revoir" après des décennies de règne. Pragmatiques et stratèges mais aussi cruels et sincères, ces animaux politiques sont aujourd’hui en voie de disparition...
Christian Prudhomme à Nîmes. Selon nos informations, le directeur du Tour de France sera dans la capitale du Gard le 13 avril prochain. Une conférence de presse se déroulera ce jour-là afin de présenter les étapes qui se dérouleront à Nîmes, ville étape pour la 19e fois, le jeudi 8 et vendredi 9 juillet 2021. Après un périple au long des gorges de l'Ardèche, c'est sûrement un sprint final qui aura lieu sur le périphérique avec une arrivée à hauteur des 7 Collines. Le lendemain, comme en 2019, le départ se fera devant les arènes romaines en direction des tours de Carcassonne. Reste à savoir si le public pourra être du rendez-vous le long des routes du Gard. Pour le moment, le mystère reste entier tant la crise sanitaire semble ne pas avoir encore révélé tous ses secrets...
Rani temporise... La période est compliquée pour le président du Nîmes Olympique, Rani Assaf. Après une fin de saison dernière arrêtée en raison de la covid, cette saison a en plus été marquée par le désengagement de l'opérateur de télévision Mediapro. Sans supporters aux Costières, la fin d'année risque d'être rude pour les finances du club. Et ne parlons pas des frais du licenciement de l'ex-entraîneur Jérôme Arpinon. Ou encore des 1,4 millions d'euros bloqués à titre conservatoire par la famille Gazeau. Au total, la perte financière serait supérieure à 5 millions d'euros. Pas sûr que cette année, Rani sorte le gros chéquier comme il y a un an, même en cas de maintien. En effet, l'année dernière, il avait dépensé sans compter, surtout pour ceux arrivés en cours de saison et qui ne portent pas un maillot...
... et s'agace ! Autre sujet de préoccupation pour le patron du Nîmes Olympique : son futur projet immobilier, pardon, de stade de foot. L'enquête publique débute certes, d'ailleurs deux commissaires enquêteurs sont en place, mais la Direction départementale des territoires et de la mer vient de débuter ses investigations. Et elle devrait prendre son temps. Sachant qu'elle a déjà posé un préalable : elle souhaite absolument des compensations environnementales. Et oui, l’artificialisation des sols, conséquence directe de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux projets en périphérie des villes, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Les services décentralisés de l'État souhaite donc protéger les espaces naturels du côté des Costières, en instaurant l’objectif de “zéro artificialisation nette” prévu par le "plan biodiversité". Cette fois-ci, Rani aura du mal à appliquer sa règle depuis son arrivée à Nîmes : "besoin de personne" et "je fais ce que je veux".
Nîmes métropole : vers une baisse de 40% de la taxe GEMAPI. Pour financer les investissements liés à la lutte contre les inondations, Nîmes métropole prévoit de créer une nouvelle taxe. Le problème, c’est que d’après certains maires - dont le Nîmois Jean-Paul Fournier - le taux est trop élevé. Après moult discussions, le président de Nîmes métropole, Franck Proust, a revu sa copie. L'Agglo aurait trouvé 1 M€ d’économies supplémentaires, permettant de baisser de 40% la taxe GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations). La nouvelle doit être annoncée au prochain bureau des maires, le lundi 22 mars. Le vote solennel du budget 2021 est prévu la semaine suivante.
Inondations : Nîmes métropole pense aussi à Dions ! Pour calmer les tensions autour de la taxe GEMAPI, l'Agglo souhaite montrer que le Papi 3 (Programme d'action de prévention des inondations) ne concernera pas uniquement la ville de Nîmes. Et notamment, l’achèvement du cadereau d’Uzès permettant de multiplier par 10 la capacité d'écoulement des eaux en cas de fortes pluies. L’exécutif communautaire devrait programmer des travaux dans d’autres communes telle que Dions avec la création d’un bassin écrêteur, prévue pour 2023.
Régionales : le Modem vise une élue dans le Gard. Aux élections Régionales de juin, la majorité présidentielle a un défi : s’implanter sur le territoire pour travailler à la réélection d'Emmanuel Macron en 2022. Cette semaine, le candidat de La République en marche Vincent Terrail-Novès est entré en campagne. À 42 ans le maire de Balma doit désigner ses chefs de file dans les départements d’Occitanie. Dans le Gard, Jérôme Talon a déclaré sa candidature pour conduire la liste. Allié d'En Marche, le député MoDem Philippe Berta souhaite que son parti occupe, lui, la deuxième place. Une place éligible pour sa collaboratrice et présidente du MoDem du Gard, Barbara De Vos. Ce choix serait d'autant plus judicieux, qu'il éviterait une guerre d'ego entre la députée Françoise Dumas et l'élue nîmoise Valérie Rouvérand.
Vincent Bouget, tu veux ou tu veux pas ? Ancien candidat aux Municipales nîmoise, le communiste est aujourd’hui le premier opposant de Gauche à la politique de Jean-Paul Fournier. Une victoire aux Départementales de juin lui permettait de confirmer son statut de leader de la Gauche nîmoise. Son nom a même circulé sur le canton de Nîmes 3, en binôme avec la conseillère municipale Génération.s, Marianne Bernède. Il semblerait toutefois que Vincent Bouget se soit ravisé. Le communiste craint-il d’affronter l’élu sortant et nouveau sénateur Laurent Burgoa ? Souhaite-t-il se préparer pour les prochaines Législatives à venir ? Ou, tout simplement, entend-il se concentrer sur son mandat à la Ville et l’Agglo, en préservant son emploi et sa vie de famille… ? L’avenir le dira. En attendant pour le remplacer, la candidature du secrétaire de la section PCF de Nîmes, Denis Lanoy, est avancée.
Beaucaire : binôme en construction… En 2015, les cantons de Beaucaire et Vauvert sont tombés dans l’escarcelle du Rassemblement national. Pour récupérer le territoire beaucairois, les élus des autres communes réfléchissent. Ils travaillent à la constitution d’un nouveau binôme composé de Catherine Climent, première adjointe de Jonquières et surtout, assistante sociale au Conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Celle-ci pourrait faire équipe avec un élu de Bellegarde, deuxième commune du canton. Reste à savoir si la majorité départementale et surtout les partis de Gauche adouberont le tandem. Du moins, s'ils veulent essayer de récupérer ce canton.
Jean-Paul Fournier a de la suite dans les idées… À 76 ans dont la moitié de sa vie passée en politique, Jean-Paul Fournier en a encore sous la pédale. Il réserve quelques surprises à ses administrés ainsi qu’à ses adversaires politiques. Aujourd’hui à la mairie, deux postes d’adjoint restent à pourvoir : un homme et une femme. Le locataire de la rue Dorée fait savoir qu'il pourrait promouvoir certains de ses élus et même en lancer certains dans la campagne des départementales. Qui seront les heureux élus ? Frédéric Escojido chantre de la ville connectée ? Mylène Mouton chargée de la lutte contre les violences faites aux femmes ?
Julien Sanchez a les boules. Ce vendredi, la commission départementale de la coopération intercommunale (CDCI) s'est réunie pour élire ses membres. Pour rappel, il s'agit d'une commission consultative qui apporte son concours dans les projets intercommunaux du Gard. Vendredi donc, siégeait sept représentants des cinq communes les plus peuplées (2 pour Nîmes, 2 pour Alès, 1 pour Bagnols, 1 pour Beaucaire et 1 pour Saint-Gilles). Pour le poste de rapporteur général, c'est le maire de Saint-Privat-des-Vieux, seul candidat, qui a été élu. Ce dernier n'a pas hésité à faire un discours appelant à "n’exclure personne et que chaque étiquette devait être représentée". Le maire Rassemblement national de Beaucaire, Julien Sanchez, se réjouissant de ce discours favorable n'a pas hésité à sortir son plus beau stylo pour écrire quelques lignes de remerciements. Patatras. Il a vite compris que les autres membres de la CDCI n'allaient sûrement pas lui faire ce cadeau. Julien Plantier (votant pour lui même et ayant procuration de Jean Paul Fournier), Max Roustan et son adjoint ont choisi d’éliminer le maire de Beaucaire et ont préféré voter pour le maire de Bagnols. "Fausse Droite nîmoise et fausse Droite alésienne (qui vont à l’inverse de leurs électeurs). Nous en tirerons toutes les conséquences pour les élections départementales dans ces deux villes" a fait savoir Julien Sanchez à la sortie.
Gérardo cadre les élus. Conseiller spécial auprès de Jean-Paul Fournier, Gerardo Marzo a la charge du service du protocole au sein de la ville de Nîmes. Dans une note interne à laquelle Objectif Gard a eu accès par un courrier glissé dans la boîte aux lettres de la rédaction, on apprend que Gérardo a décidé d'imposer des règles aux élus qui semblaient un peu abuser des demandes. Désormais, pour des boissons, même un café dans son bureau, l'élu doit appeler. Pour des packs de bouteilles d'eau, prière de rédiger un e-mail. Idem pour l'accès à une salle de réunion. Pour toutes les autres demandes, stylo, parapluie, clé USB, livre, faut aussi envoyer un e-mail à Gérardo. Et pour aller aux toilettes, faut-il aussi demander l'autorisation à l'ami fidèle de Fournier ? À la mairie, le bon sens est en passe de franchir le mur des cons...
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