Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 27.03.2015 - emeline-andreani - 3 min  - vu 204 fois

DENAT vs BURGOA "Je préfère ma position que la vôtre", nargue Laurent Burgoa

Les candidats sur le ring politique d'Objectif Gard (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Toute cette journée, la rédaction d'Objectif Gard se transforme en ring politique, à l'approche du second tour des départementales.  Les combats se poursuivent avec le socialiste Jean Denat qui interpelle l'UMP Laurent Burgoa. 

Jean Denat : Vous promettez davantage d'investissements, notamment sur Nîmes avec le Musée de la Romanité, le conservatoire, la gare de Manduel, le haut débit... Il faut faire attention aux promesses... Derrière, il faut les tenir !

Laurent Burgoa : Nous le ferons !

J.D : Après l'annonce des dépenses, pourriez-vous nous préciser la nature des économies que vous avez prévues pour financer vos projets ? 

LB : Vous l'avez bien fait à Vauvert, M. Denat. A votre arrivée dans cette commune, la situation était catastrophique. Votre remplaçante a présenté un budget dynamique, ambitieux... Et en un an, vous avez rectifié le budget de la commune avec moins de dotations de la part de l'Etat. Comme l'ont toujours dit les candidats du Bon sens gardois, nous ferons un audit des comptes du département et des satellites.

J.D : Vous ne répondez  pas à la question... 

L.B : Comme je l'ai indiqué, ma majorité veut avoir une autre gestion du Pont du Gard. Aujourd'hui, il coûte 2,5 millions d'euros aux Gardois. Je veux que ce pont rapporte et non qu'il coûte aux gardois. Il faut également travailler sur les financements européens notamment par rapport au fond européen. On veut mettre en place un service sur la fraude sociale. 

J.D : Vous parlez de fonds européens, mais ce sont des recettes, non des financements !

L.B : Écoutez, le gouvernement nous met en élection sans que l'on connaisse les compétences que l'on aura... Vous êtes intime avec Valls, pas moi !

J.D : Mais dites-nous, concrètement, quels services publics seront touchés ? Où allez-vous économiser de l'argent ? 

L.B : Vous, votre façon de faire, c'est d'augmenter les impôts. Moi, je cherche des nouveaux financements. Comme je vous l'ai dit, je ne connais pas l'état des finances de ce département, ça manque de transparence.

Le chef de file de l'union de la droite et du centre Laurent Burgoa (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

J.D : Comment analysez-vous le score plutôt décevant des candidats de droite ? Malgré l'union UMP/UDI, lorsqu'on additionne les scores de la gauche, on constate que ceux de la droite sont bien en-dessous.

LB : Décevant ? C'est votre point de vue ! Vous avez additionné toutes les voix de gauche, mais c'est de la politique fiction. L'union a été une dynamique pour nous. Je préfère ma situation que la vôtre, car nous sommes devant le FN et vous, loin derrière...

J.D : Mais aujourd'hui, c'est le Front national la nouvelle droite. Par exemple, à Vauvert, la droite classique a bien diminué face à un FN qui augmente. Comment expliquez vous cela ?

LB : Je pense que nous avons bien résisté, malgré la vague FN. Il y a des territoires où les candidats sont implantés comme à Bagnols où M. Pissas a récupéré des voix de différentes sensibilités, malgré le manque de cadeau du maire de Bagnols (il ricane). Nous avons maintenu nos candidats à chaque fois qu'il était possible de le faire.

J.D : Vous êtes un homme de droite et je suis un homme de gauche.

L.B : Jusque là, ça va...

J.D : Nous nous sommes affrontés dans cette campagne via nos candidats, projet contre projet. Pourtant dimanche prochain, nous appelons l'un et l'autre à voter contre les candidats FN. Comment assumez-vous ce que le FN appelle l'UMPS ?

L.B : Je ne partage pas le point de vue du FN qui parle de l'UMPS. Entre "le Bon Sens Gardois" et "Au travail pour le Gard", nous avons cependant un point commun : nous avons un projet. Il est différent, mais nous en avons un, contrairement à ceux qui nous traite d'UMPS. On se combat entre nous, on ne s'est pas allié. Si on s'était allié, on aurait le même projet et on gouvernerait ensemble... D'ailleurs, nous maintenons nos candidats pour toutes les triangulaires.

J.D : Qu'est ce qui vous motive à battre le FN ?

L.B : C'est un parti qui est légal, il a le droit de participer à la campagne et aux élections. Mais je ne peux pas partager leur discours de haine face à certains de nos concitoyens. Dans les élections départementales, je ne vois même pas ce que vient faire l'immigration, par exemple. Là ou je vous rejoins M. Denat, c'est sur le programme national du FN. Les dix points qu'ils proposent ce sont les mêmes points dans tous les départements. Au Bon Sens Gardois et à la gauche, nous proposons un programme pour le Gard.

Emeline Andreani

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