DIMANCHE VILLAGES À St-Martin-de-Valgalgues, « Hole Shot Motos » veut renaître de ses cendres
Dans la nuit du 24 au 25 mars, après avoir volé un véhicule pour s’en servir comme voiture-bélier, une équipe de malfaiteurs a tenté de repartir avec les motos de la société Hole Shot Motos…
Quatorze années de travail parties en fumée… En quelques minutes à peine. Cette nuit du 24 au 25 mars 2017, les braqueurs ont fait énormément de dégâts, bien au-delà du vol en grande partie raté. La voiture bélier, dérobée quelques instants plus tôt au Pôle Mécanique d’Alès, s’encastre davantage dans les plots en béton placés devant la façade que dans le garage. Les voleurs ne peuvent donc pas repartir avec les motos tant convoitées. Par défaut, ils se rabattent sur du petit matériel.
Seulement, en quittant les lieux, pour effacer toutes les traces, les voyous incendient la voiture bélier. Le feu fait des dégâts considérables : les motos les plus proches sont carbonisées, une suie oxydante se répand dans l’atelier et sur les autres motos épargnées par les flammes. Bref, le local est détruit à l’image des gérants de cette entreprise artisanale, Sandrine Lebreton et Sébastien Beraud.
Des pertes considérables
Désemparé, ce dernier, qui est arrivé en 2003 dans la zone artisanale de la Sainte-Barbe à Saint-Martin-de-Valgalgues, dit avoir près de 600 000€ de pertes. « On redémarre peu à peu. Pour moi, il faut qu’on rouvre avant le mois de septembre », confie-t-il en précisant qu’il sera obligé de trouver un nouvel emplacement, celui-ci étant trop ravagé. « Il faudrait 8 à 10 mois de travaux, c’est trop compliqué. »
Le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA), Henry Brin, venu à sa rencontre mercredi dernier tient à l’aider : « On est à vos côtés. On souhaite être présent quand un artisan a besoin de nous. Par contre, on ne fait de miracles. » Mais le président de la CMA fait des chèques, c’est déjà ça. Il a donné 600€ au chef d’entreprise. Un chèque de la caisse de secours pour les artisans sinistrés, une caisse de solidarité qui sert beaucoup : « Depuis le début de mon mandat, je suis déjà à mon quatrième sinistre sur Alès », déplore Henry Brin avant de conclure, plus optimiste : « La seule chose qui me ferait plaisir, c’est de vous voir redémarrer. » Un défi réalisable pour un réparateur de motos.
Tony Duret