ÉDITORIAL Les rats des villes et les rats des champs...

Quoi qu'il advienne au soir du second tour de l'élection présidentielle et quel qu'en soit le résultat, il est à craindre que la France ne soit encore plus coupée en deux qu'elle ne l'est déjà. Pas forcément géographiquement, quoique l'emprise territoriale de chacun des deux candidats encore en lice soit assez marquée, mais plus encore socialement. Pour ceux qui doutaient de leur réalité, le premier tour a ramené au grand jour les différences de vues et de préoccupations entre la France des cadres, des professions libérales et celle des ouvriers, des employés, des petits commerçants et des agriculteurs. Ce canter d'échauffement qui précédait la grande course dominicale en tête-à-tête du 24 avril prochain a aussi souligné ce qui sépare les habitants des grandes agglomérations et la France rurale, les uns n'ayant guère de considération pour les autres et vice versa. Il aura aussi mis en évidence les opinions parfois antagoniques et peu compatibles en théorie qui subsistent entre la frange la plus jeune de la population, volontaire pour renverser la table et bouleverser l'ordre établi, et ses aînés, moins enclins au changement et à la nouveauté. Sans oublier le prégnant contexte de repli sur soi où le corporatisme, le communautarisme, l'identitarisme et les intérêts individuels des chapelles, des coteries et des camarillas priment sur l'intérêt collectif. Et que ce soit Emmanuel Macron - l'aura des villes - ou Marine Le Pen - l'aura des champs -, le vainqueur du scrutin se devra de relever le difficile challenge de rassembler une population qui se dévisage et s'envisage quand elle ne se toise pas, tout simplement. Dans une France qui se résume désormais à un peuple mais n'a plus grand chose d'une nation et qui à l'image du dieu romain Janus - dieu bifrons des commencements et des fins - affiche aujourd'hui deux visages, "Jupiter" Macron et "Minerve" Le Pen ne pourront pas en faire l'économie. Et les Français non plus d'ailleurs qui devraient méditer les paroles du président américain John Fitzgerald Kennedy : "Ne demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande ce que tu peux faire pour ton pays" et les rats des villes auront toujours besoin des rats des champs. Et inversement.
Philippe GAVILLET de PENEY
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