Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 06.06.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 760 fois

EXPRESSO Législatives : les candidats entre feria et campagne électorale

Le député Philippe Berta et son suppléant Aurélien Colson (Photo : droits réservés)

Cette année, la feria de Nîmes avait lieu une semaine avant les élections législatives. Si certains candidats ont fait la fête raisonnablement, d’autres ont mis sur pied des stratégies pour lier l'utile à l'agréable. 

Ces deux années de crise sanitaire ont été douloureuses pour les festaïres. Parmi eux, puisqu'ils sont comme tout le monde, les candidats aux élections législatives avaient eux aussi envie de relâcher la pression (donc d'en boire quelques unes). Problème, le scrutin se tiendra dans seulement une semaine. Alors pas question de faire n'importe quoi... Du moins publiquement.

Certains comme Philippe Berta, député sortant de la 6e circonscription, ont essayé de lier l'utile à l’agréable : « L’intérêt de la feria, c’est au début et à la fin : c’est là que nous sommes entre Gardois ». Du coup, l'enseignant-chercheur s'est accordé deux temps de fête : le mercredi et jeudi puis le dimanche et lundi. Quatre jours sur six, c'est tout de même pas mal. « Nous sommes allés à l'Impérator et Pablo Romero pour la messe sévillane avant de rentrer vers 2 heures. Les gens me parlent beaucoup de la politique. Et comme on en parle beaucoup, on a beaucoup soif ». Au passage, vous apprécierez l'habileté de l'argument que vous pouvez réutilisez chez vous : "Chéri(e), j'ai été contraint de boire beaucoup parce qu'on m'a beaucoup parlé"... Comme quoi on ne s'improvise pas politique, c'est un métier !

François Courdil, candidat Les Républicains sur la 6e circonscription du Gard (Photo : Droits réservés)

Sur la 6e circonscription, son rival Les Républicains François Courdil est, lui, beaucoup plus sage : « La feria, c’est d’abord dans le cadre de ma délégation avec la guinguette du Centre communal d’action sociale ou l’Office des seniors ». L’édile a également présidé l’abrivado du boulevard Amiral Courbel, vendredi soir. Pas question pour le candidat de la Droite de se mettre la tête à l’envers dans les bodegas : « Le matin, on retourne faire du porte-à-porte, puis on fait les marchés des villages. Si tu veux dire un truc cohérent aux électeurs, tu n’as pas le choix ! » Précisons que François Courdil est âgé de 28 ans et non de 75 ans comme pourraient le laisser penser ces quelques lignes.

Feria raisonnable également pour Charles Menard, candidat Nupes sur la 1ère circonscription du Gard. Ce vendredi, l’Insoumis est allé boire un coup sur le Jean-Jaurès avant d’aller faire le tour des bodégas. S’il habite à Beaucaire, l’ancien élève du Lycée Daudet a toujours quelques bonnes adresses, comme « le Prolé, cœur battant de la Gauche ». Une bonne occasion de croiser Vincent Bouget, élu PCF de Nîmes et pilier de la maison, dont il a bien besoin pour espérer battre la députée sortante Françoise Dumas. « Pendant la feria, on ne fait pas campagne en tractant, mais on est là », poursuit Charles Menard, qui se ménage quand même pour pourvoir poursuivre sa campagne, dimanche matin au marché de Beaucaire. À 65 ans, l’ancien étudiant de Daudet a d’autres priorités !

Enfin sur la 1ère circonscription, son rival du Rassemblement national, Yoann Gillet, est lui aussi sorti dans les rues de Nîmes. Pour l’élu d’opposition de la ville de Nîmes, c'était au Carré Rose (à défaut du Carré bleu marine qui n'existe pas encore) : « Les gens viennent nous voir et nous parler politique. On ne me parle que de ça et pas uniquement de toros ! » Pour un candidat qui dit aimer prendre le taureau par les cornes...

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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