FAIT DU JOUR Un retour du masque à l'école pas si surprenant
À compter de ce lundi 15 novembre, le masque fait son retour sur les bancs des écoles élémentaires. Une obligation valable dans le Gard - comme partout en France métropolitaine et en outre-mer - due à un taux d'incidence de 65,1 cas pour 100 000 habitants, soit bien au-dessus du seuil d’alerte de 50.
Une semaine après la rentrée de la Toussaint, les écoliers sont de nouveau obligés de porter le masque dans les salles de classe. Une mesure qui ne concernait d'abord que les élèves du CP au CM2 des 61 départements français les plus touchés par l'épidémie, désormais étendue à l'ensemble du territoire français. Le Gard qui ne figurait pas dans la première liste, connaît actuellement une hausse de son taux d'incidence fixé à 65,1 cas pour 100 000 habitants, soit bien au-dessus du seuil d'alerte de 50, selon les derniers chiffres communiqués par l’Agence régionale de la santé Occitanie.
Une situation qui avait été anticipée par les services départementaux de l'Éducation nationale. "Depuis une dizaine de jours, nous avons commencé à sensibiliser les directeurs d'école sur le retour du masque. Donc nous avons réapprovisionné les stocks pour faire en sorte que chacun puisse avoir un masque et puis nous avons remis en place avec nos conseillers techniques, le fameux dispositif Sentinelle", explique Philippe Maheu, le directeur académique des services de l'Éducation nationale du Gard (Dasen).
Trois classes neutralisées la semaine dernière dans le Gard
Un dispositif dit de ''veille'' activé il y a un an qui permet avec des tests salivaires d'obtenir une photographie de la circulation du virus au niveau interdépartemental. Seize écoles étaient inscrites en 2020, elles ne sont désormais plus que dix. "On a essayé de prendre un échantillon qui soit représentatif du département. Et en plus de cela, nous avons bien évidemment les tests salivaires qui interviennent lorsqu'on a un foyer d'infection. On revient malheureusement au niveau jaune du protocole sanitaire", insiste le Dasen du Gard. La semaine dernière, trois classes ont ainsi dû être neutralisées pendant sept jours et ont mis en place l'école à distance.
Ce niveau jaune, l'école Nationale à Beaucaire ne s'en est jamais vraiment séparé depuis sa mise en oeuvre "parce qu’on ne voulait pas trop de changement pour les enfants", explique la directrice, Hélène Garcia. Tout comme le Dasen et au vu de la progression du taux d'incidence dans le département, cette dernière ne semble pas surprise de retrouver les 150 élèves de son établissement, le visage masqué. "On s’y attendait, les enseignants s’y étaient préparés. Mais franchement, on n’a pas eu de réaction négative de la part des parents. Je crois que tout le monde s’y attendait. D’autant que certains enfants n'ont jamais quitté le masque parce que les parents avaient toujours un petit stress."
"On s’adapte, quand on a vraiment besoin de baisser le masque, on s’éloigne des enfants"
Les élèves de CM1-CM2 interrogés ce lundi matin, comprennent parfaitement pourquoi le masque est de nouveau obligatoire dans les salles de classe. Certains le regrettent. "Ça tient chaud", commente une écolière. Hélène Garcia ne nie pas la gêne provoquée par ce morceau de tissu ou de papier posé sur la bouche "surtout quand on fait des dictées, quand on parle longtemps". Et la même d'ajouter : "En plus, nous avons beaucoup d’hispanophones qui n’ont pas encore acquis la phonologie française, donc ça pose un problème. Mais on s’adapte. Quand on a vraiment besoin de baisser le masque, on s’éloigne des enfants."
Outre ce masque, la limitation du brassage entre élèves de groupes différents et les gestes barrières sont maintenus dans les écoles. Pas de quoi inquiéter l'organisation dans les différents établissements gardois, selon Philippe Maheu. "Avec ce retour au niveau 2 à compter de ce lundi, on revient à des choses qu'on sait déjà faire."
Stéphanie Marin