FAIT DU SOIR Nicolas Bellon, ce Nîmois qui veut remporter Koh-Lanta
Mardi prochain, débute la 23e saison de Koh-Lanta. Parmi les 24 participants du programme phare diffusé sur TF1, un Nîmois fait partie du casting. Il s’agit de Nicolas Bellon, gérant depuis 19 ans du magasin Pro Tennis situé dans la zone commerciale Carré Sud, à Nîmes.
Cet ancien skieur de haut niveau âgé de 39 ans s’est lancé le défi de participer à Koh-Lanta après avoir failli perdre l’usage de son bras droit. Sportif, il espère remporter cette nouvelle édition baptisée "Le Totem maudit". Natif d’Uchaud, Nicolas a baigné très jeune dans le sport : de l’athlétisme, huit ans de karaté et beaucoup de ski. En sports études à Saint-Stanislas, il y consacrera dix ans de sa vie en enchaînant les compétitions de descente jusqu’à ses 21 ans en passant de peu à côté d’une carrière professionnelle.
"À la fin je me suis spécialisé dans le ski cross, une discipline qui n’avait pas encore d’équipe de France et qui n’était pas olympique. Je ne voulais pas galérer plusieurs années avant que ce sport soit reconnu", confie-t-il. Le Nîmois décide de monter sa propre entreprise, qui compte aujourd’hui cinq salariés, spécialisée dans les sports de raquette : de la réparation des cordages à la vente de matériels en passant par le textile et les chaussures.
"Je me souviens que dans ma classe beaucoup de tennismen se plaignait qu’il n’y avait rien à Nîmes pour raccorder ses raquettes. Je m’étais toujours dit qu’un jour j’exploiterai cette faille." Sa société voit le jour en 2003 et les locaux se trouvent actuellement dans la zone commerciale de Carré Sud. L’Uchaudois a toutefois prévu d’ici trois semaines de s’installer dans la cité des Antonin. Devenu passionné de squash, il joue au niveau Élite avant de connaître un coup d’arrêt en 2018. "Je suis rentré pour une infiltration au genou et cinq jours après mon bras a commencé à s’infecter. Je ne suis pas sûr à 100% que ce soit lié mais il n’y a pas de fumée sans feu. Mes nerfs se sont réduits au maximum jusqu’au bout des doigts. Ça s’annonçait mauvais pour moi car je risquais de perdre mon bras droit."
"C'était l'épreuve la plus dure de ma vie"
Finalement le pire est évité et petit à petit au fil d’un travail de rééducation acharné, Nicolas retrouve toutes ses capacités. "J’ai tellement travaillé sur mon bras que je suis revenu à 100%. Au-delà de la rééducation, il y a aussi une part de chance car j’ai bien cru que mon bras allait s’éteindre", explique le sportif qui n’a jamais bu un verre d’alcool ni fumé une cigarette. Sa force mentale lui a permis de passer ce moment difficile.
"C’était l’épreuve la plus dure de ma vie. Quand tu apprends que tu peux perdre un membre, cela met un gros coup au moral. Mais quand tu es dans le trou, il faut te relever." Pour y parvenir, le trentenaire se lance un défi : participer à Koh-Lanta. "J’en rêvais depuis tout petit. Même quand j’étais blessé, je disais à mes parents que j’y arriverais."
Si auparavant, ce chef d’entreprise ne souhaitait pas s’absenter trop longtemps de sa boutique, cet aléa de la vie le fait relativiser alors il décide de s’inscrire une première fois. La deuxième sera finalement la bonne et le voilà retenu parmi les 24 candidats qui se sont envolés aux Philippines pour une 23e saison dont la diffusion démarre mardi prochain. L’homme de 39 ans a été toujours fan du programme, convaincu par le dépassement de soi, l’aventure humaine et la survie loin de toutes civilisations. "Pour moi, il n’y a aucun autre jeu qui peut procurer une telle adrénaline."
Qu’est-ce qui a fait la différence pour que le Nîmois se retrouve cette fois sélectionné ? "C’est difficile mais c’est mon côté atypique : frisé, sportif et ma tchatche. Ce que j’ai vécu les a aussi sans doute touchés. Et puis je n’ai pas peur de faire un casting devant d’autres personnes. J’avais le couteau entre les dents." Un accent bien de chez nous qui forcément ne passera pas inaperçu auprès des 4,3 millions de téléspectateurs réunis en moyenne lors de la précédente saison. "C’est sûr que je n’ai pas eu besoin de me présenter, on savait que je n’étais pas Ch’ti. Ça a apporté un peu de folie !" Celui qui a toujours été sportif ne s’est pas préparé spécifiquement pour cette aventure.
"Si tu ne crois pas à la victoire, il faut rester chez toi"
Si bien évidemment on ne connaît pas son résultat final, le Gardois avoue avoir été le même que dans sa vie de commerçant. "On va découvrir le vrai Nicolas. Si j’ai quelque chose à dire je le dis. J'ai aussi beaucoup d’humour, ce qui permet d'arrondir les angles." Habitué à côtoyer du monde, il compte donc sur sa pointe d’humour pour se hisser jusqu’au bout et remporter Koh-Lanta. "Je pense sincèrement être un candidat potentiel à la victoire", déclare-t-il dans sa vidéo de présentation qui a déjà été diffusée. "Quand tu postes ton courrier comme 30 000 ou 40 000 personnes et que tu te retrouves dans les 24 derniers, tu es beaucoup plus près du but donc si tu ne crois pas à la victoire, il faut rester chez toi. C’est comme au foot quand tu rentres sur le terrain. Ce n’est pas pour perdre."
Un compétiteur qui compte parmi ses copains les footballeurs Renaud Ripart ou Anthony Briançon et dont le petit garçon de six ans et demi, licencié au Nîmes Olympique, attend fièrement de voir son papa passer à la télé. Depuis que sa participation a été officialisée, il y a quelques semaines, Nicolas constate une certaine émulation au sein de son magasin. "Les gens m’interpellent pour faire un selfie et des dédicaces. Le meilleur retour vient des enfants car je vois leurs yeux qui pétillent." Plus qu’une semaine à patienter avant d’observer dans son petit écran cet ambassadeur nîmois en lice pour remporter les 100 000€ promis au vainqueur.
Corentin Corger