FERIA DE NÎMES Les toros sont à la maison
C'est le rendez-vous de la rentrée taurine à Nîmes : la présentation des toros de la feria à venir, celle des Vendanges qui commence ce vendredi soir dans les arènes.
Pour Frédéric Pastor, élu à la tauromachie et aux festivités à Nîmes, " c'est la traditionnelle visite des toros mais nous souhaitons aussi rendre hommage à quelqu'un d'absent, Colette Pichon. Nous voulons avoir une pensée pour elle et sa famille. Cependant, cette feria des Vendanges s'annonce très bonne et avec une météo clémente ".
Oui, elle s'annonce plutôt bien... Commençons par le commencement avec la novillada inaugurale. Une course fleurie de six élevages français et deux toreros locaux. " La novillada verra six élevages français. Six ganaderias de choix qui ont bien évolué et triomphé dans d'autres arènes. Ce sont les élevages les plus représentatifs des qualités que l'on souhaite voir à Nîmes, Blohorn, Gallon, Laugier avec Piedras Rojas, Jalabert, Los Galos et Pagès-Mailhan. "
Le samedi matin, corrida d'alternative pour Toñete devant trois Victoriano del Rio et trois Garcigrande. " Enrique Ponce est le torero aimé par excellence à Nîmes. El Juli, que je vois toujours jeune, y a pris son alternative il y a 20 ans et Toñete est une jeune vedette qui triomphe partout. Il devait forcément prendre l'alternative à Nîmes. C'est un grand spectacle pour grand public ", assure Curro Caro, bras droit de Simon Casas, directeur des arènes de Nîmes.
Samedi après-midi, corrida française, du moins grâce aux toros de Jean-Marie Raimond, Virgen Maria, un Français qui est parti en Espagne pour vivre sa passion taurine. " Nous avons créé la ganaderia en 2002 après un cadeau que m'a fait ma sœur, des vaches et toros espagnols. Nous sommes établis en Espagne sur 600 hectares avec pour souche sanguine Victoriano del Rio, Jandilla et Daniel Ruiz. L'autre fer, celui de Santa Ana n'a que du pur Marquis de Domecq. Merci à l'empresa, à la ville de Nîmes mais aussi à mon mayoral car c'est un travail d'équipe. J'espère que les neuf toros auront du moteur et vont embestir. Un toro, un torero, un public... Si tout cela est réuni pour cette corrida, ça sera une grande corrida. J'étais présent lors de la prise d'alternative du Juli il y a 20 ans et c'est très important pour nous d'être à Nîmes, en feria et en fin de saison dans une arène de première catégorie ". Face à ces pupilles qui sont finalement de sacrés toros, Paco Ureña, Joselito Adame et Gines Marin.
Dimanche matin, corrida mixte. " Qui aurait dit ça il y a 25 ans ? Ce qu'ont créé Simon Casas et Nimeño, voilà le fruit. Léa Vicens est une vedette au même titre de Pablo Hermoso de Mendoza ou Diego Ventura. Peut-être pas au même niveau, mais bon... C'est aussi une Nîmoise. Pour Castella, il est reconnu de Madrid en Amérique du Sud et vient de couper deux oreilles à Arles. Enfin, Juan Bautista est aimé par Nîmes et il fera ici sa despedida en France puisqu'il a annoncé son départ après la seule corrida goyesque qu'il toréera en 2019 chez lui à Arles. Je respecte son choix de partir mais ce n'est pas le mien. Sans les aficionados, cette corrida n'aurait jamais existé ", a tenu à dire Curro Caro.
Le dimanche après-midi, corrida faite pour l'aficion, corrida qui fait l'unanimité. " Les trois toreros, Emilio Chacon, Emilio de Justo et Pepe Moral défileront sans montera et confirmeront leur alternative. C'est ce qu'il y a de plus beau en tauromachie ! Les toros sont présentés comme à Madrid, parfois mieux qu'à Séville. Le cartel de jeunes qui se sont révélés depuis peu, surtout grâce à l'aficion française, semble plaire car en plus, ces toreros triomphent toujours devant ces toros. S'il y a peu de monde dans les arènes dimanche soir, c'est qu'il y a peu d'aficionados et que donc, cette corrida ne les intéresse pas. Il faudrait au moins une demi-arène... ", conclut Curro Caro. Cette course sera télévisée sur Movistar.