GALLARGUES Une permanence pour les Insoumis de Petite Camargue
Bientôt les Insoumis de Petite Camargue tiendront permanence parlementaire à Gallargues-le-Montueux. Le 4 novembre, ils inaugurent un local, au 13 place du Coudoulié. Un lieu d’écoute et de solidarité, une porte ouverte qui les aidera à mieux cerner les problèmes des habitants du secteur.
Gallargues-le-Montueux, un village où la candidate aux législatives pour la France Insoumise, Danielle Floutier, est née et vit aujourd’hui. Avec 13,5% récoltés, près de 8 points de plus qu’en 2012, les fidèles de Jean-Luc Mélenchon de la 2e circonscription du Gard, se montrent, cinq mois après les élections, fiers du chemin parcouru. Ils regrettent encore d’avoir été éclipsés de l’affiche médiatique de l’affrontement Marie Sara/ Gilbert Collard, qui leur a fait jouer les seconds rôles tant la presse nationale s’est entichée du duel entre la célébrité des arènes et le ténor du barreau. Mais espèrent faire fructifier sur le terrain leurs progrès dans les urnes. Ils comptent une quarantaine de membres dans le secteur de Gallargues. Bien sûr, ils n’ont pas de député dans le département et officient dans la seule circonscription gardoise où le député est lepéniste. Mais rien n'interdit d'avoir une permanence parlementaire sans député...
« Un député FN qu’on ne voit jamais » maugrée Danielle Floutier. « La réélection du candidat du FN ne règle rien aux graves difficultés de la majorité des citoyens. FI représente dans cette circonscription la seule force organisée capable de rassembler contre la politique et le coup d’état social de Macron », ajoute René Dagand, responsable du groupe d’appui de Gallargues.
Les Insoumis veulent continuer à compter et distribuent encore des tracts contre les réformes annoncées d’Emmanuel Macron. Une façon essentielle pour ces militants de rester à l’écoute du terrain et de diffuser leurs idées. Les Insoumis de Sommières veulent organiser une projection d’un documentaire et un débat. D’autres multiplient les discussions inopinées au fil des manifestations. Avec ses 17 députés contestataires du pouvoir actuel plutôt tapageurs, la France Insoumise dispose d’une visibilité nationale sans conteste. « Les gens sont surpris de nous croiser, ils ont trop l’habitude de ne voir les politiques que pendant les campagnes électorales ». Ils mesurent aussi le mécontentement contre le gouvernement. Ce 4 novembre, René Revol, une figure de gauche et surtout suppléant de la député France Insoumise de l’Hérault, Muriel Ressiguier viendra soutenir les Insoumis de Gallargues dans leur nouvelle démarche d’écoute.
Haro sur la pauvreté
Pour cadrer leurs actions locales, ils ont choisi le thème de la grande pauvreté. Une pauvreté vécue en silence comme une humiliation. A l’issue de la campagne législatives, ils ont appris que l’un de leurs militants, très engagé, connaissait de grandes difficultés financières. Très choqués par cette révélation, les militants locaux veulent faciliter la libération de la parole des personnes en difficulté sociale. « La misère cachée est un énorme facteur d’exclusion. Elle provoque des complexes d’infériorité, des isolements, beaucoup intériorisent cette détresse. Si on l’évoque, on touche à l’intimité des gens. 20 à 25% des concernés ne vont pas faire valoir leurs droits aux aides sociales. On veut lever un tabou, la pauvreté frappe aussi les travailleurs. » En quoi cette volonté d’écoute venue d’un parti politique diffèrerait de la mission d’un travailleur social ou d’une association caritative et apporterait un surplus d’efficacité ? « On s’inscrit dans une démarche politique et citoyenne, pas administrative. On est déjà allé à la rencontre des électeurs, cette démarche est bien accueillie ». Dans la 2e circonscription, la France Insoumise dénombre 120 adhérents et douze groupes d’action. Cinq de plus qu’avant l’élection présidentielle. Une progression que la structuration nationale du mouvement, fin novembre, ne peut qu’encourager dans un secteur difficile pour eux.
Florence Genestier
Inauguration de la permanence parlementaire La France Insoumise, 13 place du Coudoulié, 30660 Gallargues le Montueux, de 11 h à 13 h, samedi 4 novembre. En présence de René Révol, maire de Grabels (34)