GARD Croquer le monde à pleines dents
Pour la première fois, à l'initiative du Département, des producteurs gardois vont se rendre à Paris, au Salon International de l'Agriculture 2018 afin de promouvoir les richesses de notre gastronomie locale. Du 24 février au 4 mars, ils seront regroupés dans un même stand, "Le Bodegard", sous le slogan "Croquez le Gard".
Fort de ses produits de qualité, fabriqués par les exploitants gardois et de son savoir-faire, représenté par les chefs étoilés, le Département a choisi de les exposer sur la scène mondiale. En effet, ce grand rendez-vous, situé Porte de Versailles, à Paris, attire en moyenne, chaque année, un million de visiteurs. Une exposition médiatique qui ravit, Denis Bouad, président du Département du Gard : "À travers nos produits, les gens vont pouvoir visiter l'ensemble des richesses du Gard et découvrir ce territoire d'exception. On ne peut pas avoir mieux comme ambassadeur." Des produits locaux qui bénéficient d'environ 150 signes de qualité, dont le réseau "Bienvenue à la Ferme" participe à la promotion, à travers la marque Militant du Goût. "Avec tous ces atouts, on serait bien couillon de ne pas aller les vendre à Paris", s'exclame son président, Patrick Viala.
Visité en priorité pour ses monuments, l'objectif est que "les gens viennent aussi dans le Gard pour notre gastronomie. Il n'y a pas de tourisme sans agriculture et vice versa", concède Denis Bouad. Et pourquoi pas à long terme, voir le Pélardon des Cévennes plus réputé que le Pont du Gard ? Une telle visibilité devrait permettre "de séduire davantage le touriste pour le garder chez nous un peu plus longtemps", espère Jacques Bourgade, vice-président de la Chambre des métiers et de l'artisanat du Gard.
400 000 euros déboursés pour l’événement
Déjà annoncé auparavant, le Département a confirmé le montant de 400 000 euros alloué pour permettre aux producteurs gardois de débarquer à Paris et faire la promotion de leur passion. 150 000 euros sont destinés à l'installation et l'organisation du stand. Les 250 000 euros restants sont investis dans la communication : annonces dans la presse, affiches dans le métro parisien et banderoles. "Communiquer au niveau international, d'habitude c'est la région Occitanie qui s'en charge car elle en a les capacités. Là, nous avons l'opportunité de rayonner par nos propres moyens. 400 000 euros sur un budget d'un milliard, cela s'apparente à une goutte d'eau", reprend le patron du Département. Au-delà de l'aspect financier, cette aventure a été rendue possible par la mise en place de moyens humains et une volonté des acteurs de l'agriculture de jouer le jeu.
Un stand dédié uniquement aux producteurs gardois
Au cœur de la zone Occitanie, les huit producteurs gardois vont profiter de 85 mètres carrés, répartis en trois espaces : vente, promotion et surtout dégustation, avec la Bodegard. Pour éveiller les papilles des curieux du monde entier, tous les coins du Gard sont mis à l'honneur : de l'huile d'olive à la fraise de Nîmes en passant par le miel et l'oignon doux des Cévennes ou encore le riz et le taureau de Camargue... Éleveur, Mickaël Fabre se réjouit de "cette promotion exceptionnelle que lui donne le Département. La difficulté actuelle, c'est de savoir vendre son produit et sur ce point on a besoin d'être épaulé. Grâce au Salon, on va rencontrer des gens qui après viendront sur nos exploitations." L'homme de 40 ans y voit avant tout une démarche collective : "on monte à huit mais on représente tous les autres producteurs du Gard !"
Corentin Corger