GARD RHODANIEN La FFMC mène un « atelier de peinture radar »
Vous les avez sûrement vus à l’approche des radars fixes : un marquage au sol représentant un « R » entouré d’un triangle.
La Fédération Française des Motards en Colère du Gard a mené cet après-midi un « atelier de peinture radar » dans l’est du département, pour rafraîchir ou carrément faire ces fameux marquages à l’approche de radars non signalés par leurs soins.
« Signaler les endroits dangereux »
Un convoi d’une trentaine de motards, équipés d’un pot de peinture spéciale route et de rouleaux, a donc peint ou repeint les marquages d’abord du côté des Angles, sur la D6580 vers Botanic, puis en remontant à hauteur du croisement Pujaut - Tavel, avant de se rendre sur la D980 à la sortie de Saint-Géniès-de-Comolas, puis sur la D6 à Sabran et enfin sur la D6086 à hauteur des Croisées.
« Là où il y a un radar automatique, l’État considère qu’il y a un endroit dangereux. Nous, on pense qu’il faut les signaler, ces endroits », explique Jacques Barac, coordinateur de la FFMC du Gard. Le « R » signifierait donc autant « radar » que « risque ».
« On veut qu’il y ait moins d’accidents dans le Gard »
Pour lui, l’objectif est également de rendre visible certains radars automatiques qui ne le sont pas forcément : « à Saint-Géniès, il est dans l’alignement des platanes, en hauteur, complètement caché », détaille-t-il, en notant qu’il en est de même du radar des Croisées, caché derrière un platane, ou de celui du croisement Pujaut-Tavel, situé derrière un pylône. « Ils ne sont pas visibles, et on autorise des systèmes comme Coyote à les signaler. Si tu as les moyens de te payer un Coyote, tu sais où sont les risques, mais si tu ne les a pas… Où est l’égalité ? » s’interroge le coordinateur de la FFMC 30.
Précisons que ces radars sont effectivement signalés, par des panneaux placés en amont. Un système inefficace pour Jacques Barac : « au début, les panneaux étaient placés 500 mètres an amont, maintenant, ils sont jusqu’à plusieurs kilomètres avant. C’est à partir de ce changement qu’on a mis en place ces ateliers peinture. »
Et Jacques Barac de préciser qu’il s’agit « d’une démarche citoyenne. Nous ne sommes pas des suicidaires, notre but est de promouvoir l’usage du 2 roues et de partager la route. On veut qu’il y ait moins d’accidents dans le Gard. »
Depuis le début de l’année, 29 personnes ont perdu la vie sur les routes du département.
Thierry ALLARD