Une reconstitution vient de débuter, ce jeudi soir, vers 21h, dans le village de Saint-Siffret, près d’Uzès. Les enquêteurs de la Section de Recherches de Nîmes, la juge d’instruction et les experts essaient de mieux comprendre les circonstances d’un drame survenu dans la nuit du 7 novembre dernier. Un homme a pénétré dans la villa d’une nonagénaire qui vivait seule. Il lui a tiré dessus dans le lit où elle dormait. La vieille dame a été grièvement blessée, opérée à plusieurs reprises et amputée d’une partie du bras. Cinq mois plus tard, elle séjourne toujours dans un centre de soins et sa santé serait défaillante suite à l’agression. Cette dame était une personnalité dans le monde de l’enseignement. Elle avait été professeure à la célèbre université parisienne de la Sorbonne et avait publié de nombreux livres de philosophie. Elle n’avait pas d’enfant et une de ses héritières était sa nièce, mise en examen depuis l’agression de la vieille dame. Une nièce qui aurait lorgné sur l'héritage.

Dans ce dossier, les limiers de la gendarmerie ont interpellé six personnes de la famille de la victime en janvier dernier. Le mari de la nièce de la nonagénaire est passé rapidement aux aveux. C'est lui qui aurait tiré et blessé la dame. Il a été écroué et mis en examen pour "tentative d'assassinat". Sa femme déjà condamnée deux fois pour abus de faiblesse sur la vieille dame est complice. Elle a été placée en détention provisoire et devra répondre de "dissimulation de preuves et de non dénonciation de crime".

La reconstitution criminelle organisée ce soir a pour but de connaître avec précision la responsabilité et la participation de chaque protagoniste. Placés sous contrôle judiciaire, les trois autres mis en examen sont les enfants du couple incriminé et un proche.

Boris De la Cruz