LE 7H50 de Bernard Blaquart : « Ce sera très compliqué d’installer durablement Nîmes en L1 »
Bernard Blaquart saluant le public des Costières (Photo Anthony Maurin)Avant d'affronter l'AS Monaco, samedi, le coach du Nîmes Olympique évoque le beau parcours de son équipe et il ne cache pas que l'attitude du club lors du mercato conditionnera en partie son avenir au Nîmes Olympique.
Objectif Gard : Quel regard portez-vous sur la fin du championnat (réception de Monaco, déplacement à Guingamp et réception de Lyon, NDLR) ?
Bernard Blaquart : Nos trois futurs adversaires jouent tous encore quelque chose. Il y aura de l’enjeu. Monaco et Lyon, c’est deux gros matches face à des équipes qui étaient en Ligue des Champions cette année. Ça a un côté motivant et on a montré qu’on n’avait pas lâché malgré le maintien. Mais je n’en ai jamais douté.
Et pour votre équipe, quel sera l’enjeu ?
Terminer le mieux possible. On peut se classer entre la septième et la treizième place. Au cours de la saison, je n’évoque pas le classement, mais sur ces derniers matches, on en parle.
Lors de cette saison l’engouement des supporters n’a pas faibli. Qu'est-ce que ça vous inspire?
Pour les deux derniers matches, le stade des Costières sera plein. C’est bien. Ça veut dire que le public nous suit jusqu’au bout. C’est aussi mérité par rapport à ce que l’on montre sur le terrain. Il se passe toujours quelque chose avec nous. Parfois en mal mais souvent en bien. Le gens voient que l’on ne triche pas.
« Aujourd’hui, vu le fonctionnement, les moyens, se sera difficile »
Cette saison n’est-elle pas trop belle ?
Ce n’est jamais trop beau. Il fut vivre le moment présent et après on verra bien. On sait que ce sera très compliqué d’installer durablement le Nîmes Olympique en ligue 1. Aujourd’hui, vu le fonctionnement, les moyens se sera difficile de rester en Ligue 1.
À quel moment avez-vous cru le maintien possible ?
Lors de notre période de neuf matches sans victoire. Elle m’a rassurée car, même si la réussite nous fuyait, nous étions au niveau. On pouvait espérer se maintenir. Après les victoires du mois de janvier nous ont mis dans une situation très favorable.
Craignez-vous le départ de nombreux joueurs de votre équipe ?
Je ne crains rien du tout. Certains seront sollicités et s’ils partent pour des clubs plus huppés, tant mieux pour eux. J’en serais le premier ravi. Le foot est comme ça. On verra bien les conséquences de tout ça.
« Je serais très attentif aux arrivées et aux départs »
Cela peut-il conditionner votre avenir au club ?
Je ne veux plus parler de mon avenir. Bien sûr que je serai très attentif aux arrivées et aux départs. Cela fait partie des choses qui font que l’on se sent bien où pas bien dans un club.
Le club prépare-t-il la saison prochaine ?
En tout cas, on a tous les atouts pour être en avance. Depuis que je suis à la tête de l’équipe, c’est la première fois que nous savons tôt dans quelle division nous allons jouer la saison suivante. C’est important pour préparer la saison suivante. L’inconvénient c’est les joueurs qui peuvent être sollicités. Et là on ne maîtrise pas le calendrier.
Que pensez-vous de l’absence de Teji Savanier pour le trophée UNFP du meilleur joueur ?
C’est anormal. Il y a des joueurs qui ont été absents cinq mois. Peuvent-ils être élus ? En termes de talent, les nominés le méritent mais en tout cas, Teji n’aurait pas fait tâche là-dedans. Et Bernardoni aurait dû être dans les cinq nominés au poste de gardien de but.
Propos recueillis par Norman Jardin