Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 30.05.2018 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 747 fois

LE 7H50 de Denis Bouad : « Sur l’aéroport, je veux des chiffres précis »

Avant de prendre toute décision, le président du Département attend une analyse financière précise de la Chambre régionale des comptes concernant la situation du syndicat de l’aéroport Nîmes-Garons.
Le président PS du Département, Denis Bouad. Photo : Coralie Mollaret.

Le président PS du Département du Gard, Denis Bouad (Photo : Coralie Mollaret)

Objectif Gard : L’audit interne de Nîmes métropole concernant la gestion du syndicat de l’aéroport Nîmes-Garons donne quelques sueurs froides. Selon l'Agglo, il serait criblé de dettes et en « cessation de paiement... »

Denis Bouad : Je partage l’analyse du président Centriste de Nîmes métropole, Yvan Lachaud,  quand il dit que son audit doit être complété par une analyse financière fine de la Chambre régionale des comptes (le gendarme des comptes publics, NDLR). Moi, je veux des chiffres précis. Il faut que la Chambre soit capable de nous dire exactement quelles sont les difficultés, les créances impayées, les recettes hypothétiques. Pour le moment, j'ai des chiffres qui arrivent plus par les journaux que par autre chose…

Vous n’avez pas confiance en l’audit interne de l’Agglo ?

Ce n’est pas que je n’ai pas confiance. Je dis simplement que la Chambre régionale des comptes est un outil sérieux et indépendant. Ce n'est pas pour rien que lorsqu'on les voit arriver, on serre les dents ! Les magistrats pourront nous dire ce qu’il revient à chacun d’entre nous de régler (*). Mais qu'on se le dise : dans le meilleur des cas, la dissolution du syndicat ne pourra intervenir qu’à la fin de l’année. 

Le Département est membre du syndicat. Étiez-vous au courant de la situation des comptes ?

D’abord, je n’étais ni le gestionnaire, ni le président. Ensuite vous savez, on peut participer aux conseils d’administration sans pour autant être au courant des factures impayées ! L’exécutif n’est pas obligé de vous le dire... 

Aujourd'hui pour liquider le syndicat, il faut solder son passif. C’est-à-dire, rembourser les dettes. À quelle hauteur pensez-vous mettre la main à la poche ?

C'est trop tôt pour le dire ! Je devrais voter la dissolution du syndicat mais pour l'instant moi, je ne fais rien. Je paierai ma contribution à l'Agglo, soit 450 000€. Après, j'attends l'analyse de la Chambre pour connaître les conditions de subrogation (la reprise en main de l'aéroport par Nîmes métropole, NDLR) dans la dissolution de ce syndicat. C'est l'analyse du gendarme des finances qui permettra de savoir qui fait quoi et qui paie quoi. 

Comme la ligne Nîmes-Fès, Nîmes métropole ne paiera pas la subvention demandée par son délégataire Edeis pour le financement de Nîmes-Marrakech. Cela pourrait entraîner la fin de la desserte... Ça vous inquiète ?

J’ai regardé l’analyse des retombées économiques du trafic passager. L’activité est drainée par les touristes en provenance d’Europe du Nord. Moi, je suis pour que l’on garde l’activité passager et que l'on développe ces lignes. Alors concernant l'Afrique du nord, je peux entendre et comprendre l'analyse faite par le président de Nîmes métropole, Yvan Lachaud.

Propos recueillis par Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

(*) Les membres actuels du syndicat sont : Nîmes métropole et le Département du Gard (450 000€ de contribution financière). Entrée en 2005, l’Agglomération d’Alès s’est retirée, profitant de la fusion avec d’autres intercommunalités.

Coralie Mollaret

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