LE 7H50 de Joëlle Gras : "Il n'y a pas de critique virulente envers le président de la République "
Didier Lauga, préfet du Gard, a désigné Joëlle Gras référente départementale du grand débat national dans le Gard. Dans le cadre du 7h50, la sous-préfète du Vigan fait le point dans le Gard.
Objectif Gard : Ce dimanche, nous avons évoqué des couacs dans la liste des débats organisés dans le Gard et diffusée sur le site Internet de la préfecture. En cause notamment les vœux de l'association TPNA, confondus avec un débat national...
Joëlle Gras : Il semblerait que l'un des participants de cette association ait fait inscrire les vœux comme un lieu du débat national. Après vérification, il n'est pas passé par mes services mais par le site Internet national. Dans ce cas, nous sommes un simple relais. C'est d'ailleurs régulièrement le cas pour d'autres débats que nous apprenons dans la presse. Cela étant, il est nécessaire de mieux sécuriser le listing et d'éviter tout risque de confusion.
On constate que ce débat national rencontre un certain succès au niveau national. Qu'en est-il dans le Gard ?
Le débat prend bien. Les élus s'impliquent fortement dans la démarche. Si au départ on pensait que les élus seraient facilitateurs des débats, force est de constater qu'aujourd'hui ils sont les acteurs. Notez que deux tiers des débats dans le Gard sont organisés par des élus. De façon plus globale, on note 52 réunions dans tout le Gard, qui se sont déjà déroulées ou qui sont programmées. C'est très positif.
Quels premiers enseignements tirez-vous de ces débats ?
Ils sont nombreux et émanent en particulier des petites communes. Les thèmes qui reviennent le plus souvent ont trait à la défense des services publics ou encore à la fiscalité. Une certaine forme de contestation de l'impôt qui se focalise sur l'ISF (Impôt sur la fortune) ou la CSG (Contribution sociale généralisée). Mais aussi autour de la taxe d'habitation. Autre thème abordé : la fracture ressentie entre les territoires et les élus nationaux. Enfin, la transition écologique est évoquée. On parle du développement des voitures électriques en particulier. Mais vous voyez, il n'y a pas de critique virulente envers le président de la République ou du gouvernement. C'est plutôt une contestation du système et des lobbies.
Quelle est la moyenne d'âge des participants ?
Le public est plutôt âgé entre 50 et 70 ans. Ces débats permettent de partager des moments conviviaux dans une ambiance respectueuse. C'est en particulier le cas dans les petites communes.
Vous parlez beaucoup du monde rural. Peu de l'urbain. N'y a-t-il pas de débat à Nîmes ou Alès ?
Sur Alès, des débats ont lieux, certains sont proposés par la Chambre de métiers et de l'artisanat. À Nîmes, se prépare un grand débat organisé par Nîmes métropole qui devrait se dérouler à l'aéroport. Certainement au mois de mars. L'idée est de faire vivre le débat à plus grande échelle.
Propos recueillis par Abdel Samari