LE 7H50 d'Yvan Lachaud : Sondage exclusif "Rien n'est joué, je vous le dis"
Après le dévoilement des résultats de notre sondage exclusif Opinion Way, le président de Nîmes métropole Yvan Lachaud a accepté de répondre à nos questions. Il est l'invité du 7h50.
Objectif Gard : Que retenez-vous de notre sondage sur les Municipales à Nîmes ?
Yvan Lachaud : C'est une photographie à l'instant T. C'est assez classique que le maire sortant arrive en tête. Mais la campagne n'a pas encore démarré.
Votre score est en demi-teinte avec seulement 15% au premier tour et 16% au second tour dans le cadre d'une triangulaire. Comment l'expliquez-vous ?
Jean-Paul Fournier bénéficie tout simplement d'un bilan commun. Il est important de rappeler que sans mon travail d'assainissement des finances pendant de nombreuses années, les projets réalisés sur la ville n'auraient pas pu se faire. Après, attendons que la campagne démarre réellement, que l'on connaisse les listes et les programmes. Les Nîmois pourront ensuite décider. Nous on présente les colistiers ce samedi. Ensuite, nous irons à la rencontre des habitants pour nous présenter. C'est cela la vraie démocratie.
On dit Jean-Paul Fournier diminué, malade, fatigué. Et même dans l'impossibilité physique de faire un nouveau mandat. Pour autant, son score est fort. Avec 32% dès le premier tour, il est assuré de faire la course en tête jusqu'au bout...
Les maires sortants sont plébiscités, c'est indéniable. Mais rien n'est joué, je vous le dis. Regardez dans une ville voisine, Montpellier et il n'y a pas si longtemps, en 2014. Philippe Saurel était crédité de 17% le 11 février. Au final, il a remporté l'élection. En ce qui concerne Jean-Paul Fournier, il s'était engagé à me passer la main en 2020. Je constate qu'il a fait un choix différent. Est-ce qu'il est en capacité ? Ce n'est pas à moi de le dire. C'est à lui de décider et je crois qu'il a fait son choix. Maintenant, la campagne démarre, les Nîmois vont pouvoir juger...
Le candidat écologiste, Daniel Richard s'en sort mieux que vous. Pourquoi à votre avis ?
M. Richard a rassemblé une grande partie de la Gauche mais même en additionnant les voix du Parti communiste, ils sont à 28%, ce n'est pas extraordinaire.
Daniel Richard vous a d'ailleurs attaqué sur les finances de l'Agglo dans l'entretien qu'il nous a accordé hier. Que lui répondez-vous ?
Je voudrais lui dire d'être plus attentif à ses propos. Quand il parle de gestion catastrophique, sur quoi s'appui ce monsieur ? Il est important par ailleurs de lui rappeler que je ne me suis pas opposé à la diffusion du rapport de la chambre régionale des comptes. J'ai envoyé mes conclusions. J'ai même été reçu à ma demande. C'est donc un menteur. Enfin, je voudrais lui rappeler comme il semble ignorer la loi que c'est la chambre régionale des comptes qui a décidé de rendre public le rapport après les élections. Moi, je n'attaque personne et je lui ai dit personnellement ce que je pensais de ses propos. Après, si lui ou monsieur Fournier ont décidé d'attaquer les autres pour exister, c'est leur problème, pas le mien. Moi, je fais une campagne pour les Nîmois.
Et qu'allez-vous proposer de fort aux Nîmois ?
Plusieurs choses, d'abord les 40 kilomètres de pistes cyclables et 400 vélo lib', ce n'est jamais arrivé et ce sera une véritable action écologique. Ensuite, nous serons dans une démarche solidaire. Nous souhaitons développer des aides particulières en lien avec le CCAS pour accompagner ceux qui ont peu de moyens. Je pense à nos jeunes qui pourront passer le permis de conduire gratuitement en contrepartie de quelques heures de bénévolat au sein des associations de la ville. Ce sera également le cas sur le volet transport avec des aides allouées comme j'ai pu le faire durant mon mandat à l'Agglo pour favoriser les mobilités collectives. Je suis pour une ville inclusive et de solidarité intergénérationelle. Tout le monde doit trouver sa place. Enfin, un mot sur l'avenir des étudiants dans notre ville. Je souhaite avoir dans 10 ans, 30 000 étudiants dans nos universités, établissements supérieurs. C'est l'avenir de Nîmes. On doit mettre le paquet.
Pour l'emporter, il va vous falloir élargir votre rassemblement. Allez-vous demander à David Tebib de vous rejoindre ?
Quand La République en marche m'a confié son soutien, j'ai tout de suite proposé à David Tebib de nous rejoindre. Il en a décidé autrement, c'est son choix. Je le respecte. Notre liste est composée aujourd'hui de talents, de personnalités dynamiques, une équipe plurielle dotée de vraies compétences. Je fais confiance aux Nîmois pour faire le bon choix. Celle d'une liste de femmes et d'hommes libres, qui ne vivent pas de politique. Pour moi, il faut dépasser les clivages, conjuguer les talents. Je prime la compétence à la connivence. On ne me changera pas.
Propos recueillis par Abdel Samari