Le 11 avril prochain, Jean-Pierre Sola prendra officiellement ses nouvelles fonctions de Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP) du Gard en remplacement de Gil Andreau. Né dans l’Aude, ce policier sera à la tête d’une équipe de 580 personnes.

La Sécurité Publique, c’est toute sa vie professionnelle. Jean-Pierre Sola est un homme de terrain, de cette « police du quotidien », comme il l’appelle. Il entre dans la police en 1986, dans l’Orne. Après quelques années, il devient chef de circonscription en Vendée et chef départemental des polices urbaines. Il décroche son premier poste de DDSP au Puy-en-Velay où il restera de 1993 à 1999. Une première expérience très formatrice : « On ne pouvait compter que sur nous-mêmes » tant les premiers renforts mettaient du temps à intervenir en raison des longues distances dans ce département de la Haute-Loire.

En 1999, direction Narbonne pour trois ans, puis Lyon et Toulouse. « Je suis arrivé en milieu d’année 2005, en plein pendant les émeutes. Je peux vous dire que ça a été un épisode très riche, très formateur ». Là-bas, l’Audois assouvira sa passion pour les avions : « Mon passage à Toulouse a laissé des séquelles », plaisante-t-il avant de reprendre : « Mais à Nîmes, on va bientôt avoir les Canadairs ».

« Je suis très attaché à la qualité de la relation avec le public »

L’actualité du Gard, on le voit, ne lui est pas tout à fait inconnue. Son dernier poste en tant que DDSP à Avignon l’a amené à se rapprocher du département : « J’avais deux villes Gardoises dans ma circonscription : Villeneuve-les-Avignon et Les Angles. C’est la raison pour laquelle je connais un certain nombre de mes interlocuteurs. J’avais déjà des contacts avec la préfecture, avec le parquet de Nîmes, ça facilite énormément les choses ».

Pour Jean-Pierre Sola, le Vaucluse et le Gard ne sont pas si éloignés en matière de délinquance même si le Gard présente « une intensité supérieure » et des défis imminents différents comme la Feria de Nîmes qui se tiendra sous Etat d’Urgence. Pour cela, comme dans chacune de ses expériences passées, le policier s’appuiera sur ses « fondamentaux » : « Pour moi, il faut travailler sur la dissuasion. Il faut aussi une forte présence, une grande visibilité des forces de l’ordre et répondre aux besoins de la population. Je suis très attaché à la qualité de la relation avec le public », conclut-il avant de retourner à ses dossiers au milieu d’un bureau décoré de maquettes d’avions. Certainement sa manière de prendre de la hauteur.

Tony Duret