NÎMES Danse au musée : des "#Motifs" de satisfaction
Quelle drôle d'idée ! L’association PulX/Elsa Decaudin et la classe Unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS), du collège Jules Verne ont présenté une création déambulatoire élaborée dans le cadre du partenariat " Danse au musée ".
Alla, Amel, Attam, Bryan, Candice, Ilyes, Khalid, Loïc, Nesrine et Wafiq, sont dix jeunes de la classe Ulis du collège nîmois Jules-Verne. Pour un voyage initiatique, homérique même pour jouer un peu sur les mots, ce spectacle était une véritable bouffée d'air frais.
À travers les salles du vieillot Musée du vieux Nîmes, la déambulation créée spécifiquement pour ce lieu a séduit le public en présence et les élèves qui s'y produisaient pour la première fois. Dirigée par la chorégraphe Elsa Decaudin, la classe de Laura Perrier n'est pas passée à côté de l'événement. Stressés mais très concentrés, les élèves ont travaillé dur pour y arriver.
Pour cette première, le but du jeu était de créer du lien entre le musée, l'œuvre et des publics jeunes, dans un rapport et un statut qui soit celui d'acteur. Un samedi après-midi au musée, on attend les artistes quelques instants. Au loin, on entend quelques cris de motivation. Il est 15h03 et le spectacle débute.
Il a fallu dix heures de travail, par atelier d'1h30 pour que les jeunes restent concentrés. Ils ne connaissaient rien ni à la danse, ni aux collections du musée. Trois ateliers sur le thème du motif pendant lesquels les élèves ont relevé des styles (textiles mais aussi architectures) qu'ils ont par la suite imprimé sur leur tee-shirts pour en faire leur costume.
La chorégraphe est venue pour sept ateliers et a créé avec les enfants une chorégraphie faisant écho à la visite du site historique. Réceptifs et concentrés, les élèves Ulis de Jules-Verne se sont très bien comportés même s'il y a eu un peu de défiance avant une mise en confiance totale.
Pour cette classe adaptée, ce genre de projet est une merveille de liberté et de culture. Ouverture sur la cité, sur les collections anciennes de l'histoire de la ville et sur la danse contemporaine qui ramène le lot dans le monde du XXe siècle.
Après une générale hors les murs, cette première avait de quoi effrayer les petits. Que nenni ! Oui il y a eu quelques faux pas, oui il y a eu les boules au ventre mais il y a aussi eu d'exceptionnels instants où l'humain est redevenu ce qu'il a toujours été. Le spectacle déambulatoire ne durait pas très longtemps mais a sillonné de fort belle manière les vastes salles du musée, privatisé pour l'occasion.
Une excellente initiative créée conjointement avec la ville de Nîmes qui a vu beaucoup d'émotion et quelques larmes couler sur les joues des élèves mais aussi du public à la fin de la représentation... Magique.