NÎMES Jeune femme défenestrée : des investigations réclamées plus de 20 ans après le crime
Des zones d'ombre persistent et de nouvelles investigations sont réclamées par le parquet de Nîmes concernant le crime du 19 août 1999.
Une vieille affaire qui s'est déroulée à deux pas de la mairie, en centre-ville historique de Nîmes, au 9 rue des Greffes précisément. Une jeune manipulatrice radio de 32 ans, célibataire, avait été retrouvée défenestrée au bas de son immeuble.
Selon nos renseignements, des investigations complémentaires ont été réclamées il y a quelques semaines par un réquisitoire supplétif du parquet de Nîmes... Les services du procureur demandent au magistrat instructeur de bien vouloir vérifier des pistes abordées à l'époque, mais aussi d'emprunter d'autres chemins d'enquête. Signe que l'autorité judiciaire n'a pas oublié ce dossier criminel malgré le temps écoulé. Cela montre, plus de deux décennies après le drame, la volonté de rechercher la vérité dans ce dossier qui avait fait grand bruit à la fin des années 90. Après tout, les avancées en police scientifique ont bien permis de résoudre d'autres énigmes judiciaires...
Pour se replacer dans le contexte de l'époque, le 18 août 1999, la musique des premiers « Jeudis de Nîmes » résonne partout dans le centre ville. C’est ce soir-là que Valérie Estienne est tuée, sauvagement frappée à la tête. Cette nuit-là, les rues sont noires de monde, mais personne ne pourra donner un élément probant permettant d'éclairer l'enquête. Personne au coeur de Nîmes n’entendra ou ne verra le drame qui se joue à l’intérieur de l’immeuble cossu. Cette femme secrète, sans histoire, est retrouvée le lendemain matin, morte dans une petite cour sans vis-à-vis, défenestrée du 3e étage où elle habitait depuis sept ans. Une femme qui vivait seule et qui avait une vie sociale peu active.
"Elle se sentait menacée..."
Boris De La Cruz