Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.05.2018 - philippe-gavillet-de-peney - 2 min  - vu 452 fois

NÎMES Nouveau sursis pour Moussa

Une nouvelle mobilisation nocturne devant le centre de rétention de Nîmes a contraint la police à différer une nouvelle fois l'expulsion du jeune Guinéen menacé d'expulsion.
Les soutiens de Moussa avaient pris place devant le centre de rétention nîmois dès 1h30 (Photo : DR)

Alors qu'une énième manifestation de soutien en faveur de la régularisation de la situation du jeune réfugié guinéen avait eu lieu mercredi en fin d'après-midi devant la préfecture et qu'une délégation avait été reçue par un représentant du préfet, cette nuit, vers 1h30 du matin, c'est devant le centre de rétention de Nîmes, où est confiné le jeune acrobate africain, que se sont rassemblées près de deux cents de personnes.

(Photo : DR)

"Hier, en préfecture, on nous a expliqué que l'instruction du dossier se poursuivait", nous explique un des militants, impliqué de longue date dans cette épineuse affaire. Oui mais voilà ! Derrière ces propos pour le moins sibyllins et abscons se tramait tout autre chose. "Nous avons été avertis hier soir que les policiers avaient été mandatés pour aller chercher Moussa au petit matin au centre de Nîmes pour le mettre dans l'avion à Marseille et procéder à son expulsion", poursuit notre interlocuteur.

Rapidement les sympathisants du jeune réfugié se sont mobilisés et ont fait le siège du centre de détention avec la ferme intention d'empêcher l'extraction administrative de Moussa. Peu après 3 h du matin, ils avaient droit à un face-à-face avec la police qui procédait à un rappel de la loi concernant l'interdiction de prendre des photos...

Le cortège a quitté les lieux vers 5 heures (Photo : DR)

À 4h15, une certaine agitation se faisait jour dans la cour du bâtiment administratif où de nombreux policiers s'activaient. Quelques minutes plus tard, par téléphone Moussa parvenait à joindre son informel comité de soutien composé de militants associatifs, de responsables politiques du Parti communiste, d'EELV, du Parti socialiste, de la France insoumise et de citoyens anonymes. Il faisait part de ce que les policiers avaient renoncé à procéder à son transfert vers Marseille. Tout du moins provisoirement... L'avion à destination de la Guinée décollant de la cité phocéenne à 7h, le cortège se disloquait vers 5 heures, épilogue provisoire de ce mauvais feuilleton car le jeune africain reste sous la menace d'un retour forcé au pays natal jusqu'à dimanche. D'ici là...

Philippe GAVILLET de PENEY

philippe@objectifgard.com 

Philippe Gavillet de Peney

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