NÎMES Un salon au service des élus et des collectivités
Le salon des communes et des intercommunalités s'est tenu au Parc des Expositions et était ouvert à tous les maires, élus, personnels d’encadrement, agents des collectivités, acheteurs du secteur public.
Le Gard, c’est eux. C’est aussi eux. En tout cas c’est grâce à eux que les piolitisizs mises en places peuvent voir le jour. Pour les aider dans cette lourde démarche, les élus ont besoin d’entreprises efficaces et professionnelles mais aussi de conseils pouvant être utiles le temps venu. Aménageurs, bâtiment, développement durable, équipements services, finalement, gestion, travaux publics… en tout, plus de 120 stands entourant un espace central où se déroulaient des conférences aux thèmes variés.
Cet événement semble fédérer car il propose des "trucs et astuces" en vue d'actions publiques et de préoccupations des collectivités. Il a ainsi pour objectif de mettre en relation décideurs publics et chefs d’entreprise, afin de réfléchir ensemble à des solutions d’avenir pour nos territoires.
Au Parc des Expos il valait mieux ne pas avoir le nez sensible. Non pas à cause des odeurs mais à force de tenter de déchiffrer les acronymes et leur lot de questionnement, certains visiteurs ont pu s'irriter les sinus. SDCI, DCLC, SMI, SAPSI, DDFIP, DDTM, DDPP... L'essentiel du jeu du jour était donc d'y voir plus clair en mettant en relation les diverses parties et en faisant entrevoir un avenir partagé. Quel est-il ? Pour le faire vivre, les acteurs ont présenté "Terre de Jeux 2024", le label qui accompagne les Jeux olympique de Paris. Thierry Rey, conseiller spécial de Paris 2024, était même présent.
Philippe Ribot, président de l’Association des Maires de France dans le Gard, est un heureux élu. "Nous voilà pour notre sixième salon ! La proximité et la convivialité caractérisent ce moment et l'AMF est à l'écoute des élus, nous recherchons le bien commun et nous voulons nous positionner sur les grands projets comme la loi Climat résilience ou encore les ponctions disproportionnées des finances publiques. Avec plus de 120 exposants, nous battons le record du salon."
Pour Frédéric Masquelier, président de la Commission sécurité de l’AMF, "Les collectivités locales ont besoin de plus d'autonomie et de liberté. Il nous faut redonner du sens à l'action publique pour que le maire redevienne le premier maillon et non le dernier comme c'est souvent le cas... Même si de nombreux principes sont louables, le diable se cache souvent dans l'application des lois. Le décalage entre les normes édictées par l'État et la réalité est énorme mais nous voulons relever ces défis, nous sommes le dernier rempart et le premier contact avec nos concitoyens."
Julien Plantier, 1er adjoint au maire de Nîmes s'est quant à lui prononcé sur les enjeux des élus. Des élus locaux qui doivent s'engager sur tous les sujets mais des élus qui ont aussi de nombreuses attentes car les problématiques sont nombreuses, surtout quand un projet de territoire est en jeu.
Frédéric Touzellier, vice-président de Nîmes Métropole, qui représentait Franck Proust Bruxellois pour l'occasion, est lui aussi content de voir autant de monde. "C'est une bonne chose de voir tous ces élus ici pour parler de nos territoires. Deux sujets sont primordiaux, l'eau et les déchets et il faut penser l'urbanisation en fonction de cela mais il nous faudra être courageux car nous sommes en train de vivre une mutation et nous devrons souvent dire "non" à nos projets..." La prochaine et grande assemblée générale des Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) aura à Nîmes.
Pour Fabrice Verdier, conseiller régional d'Occitanie, "Il faut faire confiance aux territoires pour faire face aux défis. La Région va voter, en octobre, de nouveaux dispositifs pour vous aider." Pour Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département du Gard, "C'est un réel plaisir de vous retrouver pour cet événement incontournable qu'il est bon de voir pérennisé et maintenu. Ce rendez-vous est utile pour échanger et se soutenir mutuellement. Les maires jouent un rôle majeur au quotidien faire vivre nos valeurs républicains. Grâce à vous tous, nos communes sont la fierté du Gard."
Les trois sénateurs, Vivette Lopez, Denis Bouad et Laurent Burgoa étaient aussi présents. Denis Bouad prend le micro en premier. "Les élus sont des serviteurs de l'État. Ils sont présents sur le terrain et je suis de ceux qui veulent une pRéfète forte pour le Gard. Nous avons besoin de déconcentration des services de l'État si nous voulons une France unie, prospère et qui réussit." Puis, Laurent Burgoa parle dans la foulée, "À l'heure du tout numérique, il est bon de mettre en avant l'humain car les tensions naissent souvent de l'incompréhension des fonctionnements de chacun. Nous nous engageons pour servir mais pour cela il faut avoir les moyens. Boucler les budgets est devenue une chose compliquée, les collectivités n'ont plus à faire des efforts, vous êtes les fantassins de la République." Pour Vivette Lopez, "Ici, vous pouvez découvrir de nombreux procédés et outils qui amélioreront votre quotidien. Dans un contexte compliqué nous avons besoin de vous, l'État vous doit soutien et reconnaissance et vous pouvez compter sur le Sénat pour que les lois aillent dans le bon sens." Les sénateurs gardois feront en effet rayonner le département dès la semaine prochaine au Sénat avec une session spéciale "made in Gard" grâce à la Chambre d'agriculture.
En guise de conclusion et après les mots de tous les élus, c'est la Préfète du Gard Marie-Françoise Lecaillon qui a sonné la fin de l'inauguration en rappelant le rôle de l'État et celui des élus. "Allez, vous n'en avez plus que pour 1h30... ! Non je plaisante !" s'amuse la Préfète. "Je rappelle que les fonctionnaires de l'État ne sont pas hors-sol mais qu'ils sont bien ancrés sur le territoire. Je suis garante des lois que vous, les parlementaires, vous votez mais il existe une circulaire de 2013 signée Jean-Marc Ayrault qui rappelle que nous devons, hors sécurité, faciliter les choses, les simplifier. Nous essayons de vous aider mais nous devons trouver un équilibre. J'ai entendu vos craintes quant au sujet financier mais le problème n'est pas devant nous, nous sommes en plein dedans. Nous devons tous faire des efforts mais moi aussi j'ai le droit de vous demander des choses !"