PRIMAIRE À GAUCHE Les soutiens de Manuel Valls croient plus que jamais à la victoire
« Ce deuxième tour de la Primaire, c’est une nouvelle élection », résume Jean Denat. Le fidèle soutien de l’ex Premier ministre croit toujours en la victoire de Manuel Valls, arrivé en deuxième position lors du premier tour.
Si la conférence de presse était improvisée, les idées et convictions ne l’étaient pas. On peut reconnaître à Jean Denat et ceux qui l’entouraient ce vendredi matin - William Dumas, Christophe Clauzel et Rémy Salgues - une certaine fidélité à Manuel Valls, pratique qui a tendance à s’estomper au gré des modes et des sondages.
Alors que leur candidat, leur évidence, est arrivé deuxième de l’élection que ce soit dans le Gard ou au national, les Vallsistes locaux n’ont aucun doute : il va gagner ! Une forme de méthode Coué ? Pas du tout. Pour eux, en dehors de toutes les qualités qu’ils trouvent à leur poulain, ils sont convaincus que beaucoup d’électeurs n’ont pas voté dimanche dernier « parce qu’ils pensaient que c’était acquis », assure Jean Denat qui poursuit : « Ce dimanche, on attend plus d’électeurs. Et plus il y en aura, plus ce sera favorable à Manuel Valls ».
« Avec 15 jours de plus… »
Mais qu’a-t-il donc ce Manuel Valls pour conserver la fidélité de ces figures de la gauche départementale ? On ne pourra lister toutes les vertus du personnage mais il a un projet « précis, assumé, pragmatique, crédible » pour Jean Denat ; un programme « réaliste » pour Christophe Clauzel ; « la stature d’un président de la République » pour le député William Dumas. Et Denat rappelle que contrairement à Benoit Hamon, sa campagne était plus courte : « S’il avait eu 15 jours de plus… », regrette le maire de Vauvert.
Mais, fair-play, quelque soit l’issue de l’élection, Jean Denat s’engage à soutenir le vainqueur : « Je suis très attaché à la règle. Je considère que le gagnant sera le seul à représenter la gauche ». Et quand on avance que certaines de ses ouailles pourraient se laisser tenter par d’autres horizons, comme Macron, le patron de la fédération PS prend un ton grave : « Ces stratégies personnelles, je les condamne. Il y a des gens qui auraient dû réfléchir », commente-t-il en évoquant des possibilités d’exclusion. Et de conclure : « Au moins, Valls et Hamon, ils ont une histoire. Il ne sont pas nés avant-hier pour être président de la République ».