RCN Et dix de der !
Même si ce ne fut pas la plus flamboyante de la saison régulière, cette ultime victoire à domicile aura eu au moins le mérite de mettre les Nîmois en confiance avant les 8e de finale du challenge Jean-Prat, réservé aux pensionnaires de Fédérale 1.
Hier, sur une pelouse de Kaufmann détrempée par une pluie continue et épaisse comme le portefeuille d'un milliardaire saoudien, le RCN a rendu une copie propre mais sans plus. "Peut mieux faire" auraient commenté les esprits chagrins qui oublient qu'on ne peut pas toujours souffler le show et l'effroi.
D'autant plus que les Catalans de Ceret n'étaient pas venus pour se faire brasser comme des lapins de six semaines et comptait bien vendre chèrement leur peau. De fait, ils ont parfaitement rempli leur objectif initial et offert une belle sortie à quelques-uns de leurs joueurs qui à l'occasion chaussaient pour la dernière fois les crampons.
Après un essai réussi en début de match (12e) par Solis et sitôt bonifié par la patte du métronome Aleyrangues, les travées de Kaufmann se mettaient à rêver que l'avalanche tombée du ciel allait connaître un avatar rugbystique sur la pelouse et que les Vert et Rouge allaient submerger l'opposition. Que nenni ! On en restait d'ailleurs là de l'avantage nîmois à la pause (7-0) et c'était déjà bien en regard de la menace que faisaient planer les Catalans sur les lignes arrières locales.
Le début du second acte voyait le RCN augmenter son maigre pécule de trois unités supplémentaires après qu'Aleyrangues a de nouveau trouvé le chemin des perches (10-0. 43e). Les Nîmois laissaient un peu flotter les rubans et donnaient l'occasion à Ceret d'opérer un rapproché quand le lucide Coma aplatissait en coin sur la luzerne gardoise, récompensant l'obstination des siens (10-5. 60e).
La suite appartenait aux buteurs et les spécialistes de l'exercice de style Aleyrangues (64e) et Simon Vilaret (70e) se partageaient le boulot et la conclusion en dépit d'une ultime pénalité anecdotique réussie versant catalan par Anies dans l'épilogue (77e). Les choses sérieuses commencent maintenant et demain est un autre jour...
Philippe GAVILLET de PENEY
philippe@objectifgard.com